Les quelques conséquences d'un stockage prolongé de nos appareils !

La qualité du stockage, c'est tout un art que seuls quelques spécialistes de l'archivage peuvent comprendre et nous expliquer. S'il fallait énumérer certains facteurs à prendre en compte, évoquons le lieu, le contenant, la température, l'hygrométrie, et enfin la durée. Avec tous les appareils audio en notre possession, il nous arrive parfois de constater certains effets indésirables d'un stockage prolongé, sur quelques uns d'entre eux...



Des équipements audio, comme évoqué plus haut, nous en conservons pas mal. Forcément, ils nous sont utiles à des fins de tests additionnels ou pour notre collection privée. Vu leur nombre important et malgré toute notre bonne volonté (tout "collectionneur" sérieux nous comprendra), il nous est difficile de leur trouver à tous un temps suffisant pour les utiliser plus régulièrement. De fait, nous avons un délais de stockage (et d'inutilisation) assez variable pour chacun, allant de quelques semaines (au mieux) à plusieurs années...

Il est clair que nous ne somme pas des experts dans le domaine du stockage. Et c'est bien dommage car inévitablement, elles sont équivalentes à celle d'un particulier lambda, ni plus ni moins. Dans l'idéal, nous savons dors et déjà qu'il nous aurait fallu une pièce dédiée, avec des valeurs de température et d'hygrométrie plutôt stables, au minimum. Et un peu mieux, il aurait fallu qu'elles soient étudiées, adaptées et avec un assainissement de l'air, si possible.

On l'oublie aussi un peu vite, mais les boites de nos produits audio ou électroniques n'ont pas vocation à supporter un stockage trop long non plus. Ils s'altèrent et perdent leur efficacité avec le temps, d'où la présence quasi systémique d'un coussinet de captation d'humidité, pour réguler au moins l'hygrométrie (et une partie de la température par voie de conséquence). Mais nos chères boites ne sont pas les plus à plaindre...

En effet, pour revenir à nos appareils audio stockés, leurs différentes matières entrent en contact avec d'autres. Suivant différentes pressions (aussi infimes soient elles), il peut y avoir une déformation des surfaces, on pense notamment aux coussinets, pour les casques audio par exemple. Si, en général, la majorité reprennent leur forme, certains peuvent conserver des traces. Et d'autres, suivant la matière avec laquelle ils sont restés en contact et l'air ambiant, peuvent se délester de leur surface et partir en lambeaux, ou devenir craquelés.

Dans un registre proche, nous avons aussi pu constater que certains plastiques, initialement très doux et mates, peuvent devenir extrêmement collants. D'ailleurs pour enlever cette texture désagréable, la seule option que nous avions trouvé fut d'enlever ladite couche grâce à beaucoup d'huile de coude, un chiffon coton et de l'alcool à brûler. Autant vous dire que cette "solution" s'avère assez destructrice...

Pour d'autres surfaces plastiques très claires, elles finissent par prendre une teinte jaunâtre. Soumis aux UV (par le biais de simples lampes dédiées) et sans aucun produit chimique, il semblerait que cela puisse être rectifié, mais au prix d'un temps d'exposition beaucoup trop long (de l'ordre de plusieurs jours suivant les résultats) et d'une consommation électrique qui, forcément, explose. D'où l'emploi d'un produit blanchissant additionnel plutôt corrosif permettant d'accélérer drastiquement le temps d'exposition aux UV, avec pour nécessité de démonter le produit à traiter et de bien se protéger. On n'a rien sans rien !


Voici quelques exemples de soucis de stockage que nous avons rencontré avec certains de nos produits :


  • Ecouteurs Tronsmart Apollo : Après un an sans utilisation, la batterie a refusé toute recharge ultérieure par câble. Seule la recharge sans fil était possible comme contournement.
  • Casque Coloud The Boom : Il s'agissait d'un casque neuf qui, une fois déballé, nous a révélé des mousses fissurées à cause d'une pression d'appui et d'un temps de stockage trop important.
  • Casque Lindy HF-100 : Sa surface douce a finalement viré à la colle et les traces de doigt persistent désormais.
  • Pack STAX SR252S SR207 : A cause d'une humidité ambiante trop importante, l'un des écouteurs grésillait avec perte de basses et volume. Nous l'avons exposé au soleil indirect, ce qui a eu pour effet de supprimer l'humidité et de rétablir ses performances. Ensuite, nous avons choisi de stocker l'ensemble dans une bibliothèque fermée, avec des sachets anti humidité et un capteur de température et d'humidité. Actuellement, son fonctionnement semble bien préservé.
  • Casque Yamaha HP-50 : Jaunissement excessif de ses plastiques. Nous lui avons redonné une teinte proche de l'origine.

  • Et dans un autre registre :

  • PC Portable Samsung NP300E5C-S03FR : Après une recharge partielle et une mise de côté de près de 6 mois, ce dernier avait perdu environ 30% de capacité batterie. Malgré de nombreux cycles, elle n'a jamais retrouvé sa capacité initiale.
  • Batterie de remplacement Asus zenfone2 : Reçue neuve et montée, elle refusait de se charger. Nous avons dû lui administrer un minimum de courant, en direct à ses bornes, afin qu'elle puisse se relancer en charge une fois remontée. Malgré de nombreux cycles, son autonomie n'a jamais pu être rétablie à l'origine et nulle doute que certaines de ses cellules ont perdu en endurance.

Le stockage est une affaire sérieuse qui ne devrait pas être négligée...


En règle générale, quelle qu'ait été la durée d'inutilisation et de stockage (de plusieurs mois à années), la majorité des appareils que nous avons remis en service n'ont pas posé de soucis particulier et fonctionnent comme au premier jour. Quoi qu'il en soit et comme il est souvent recommandé, nous essayons d'effectuer un cycle de charge et de décharge tous les 6 mois, pour une grande partie des appareils avec batterie. Nous en profitons aussi pour les aérer un maximum, mais aussi pour les utiliser quelques temps.

Malgré cela, il nous arrive assez fréquemment d'en oublier et de constater quelques effets du temps. Si certaines conséquences peuvent être rattrapées (rachat de coussinets, blanchiment, changement de batterie, etc.), d'autres sont un peu plus complexes et quasi irréversibles (surfaces collantes par exemple). Et nous n'avons certainement abordé qu'une infime partie du sujet. Sans rentrer dans la morale moralisatrice, s'il nous fallait adopter une bonne résolution pour 2024, il nous faudrait tout simplement limiter le nombre d'appareils en notre possession. Et pour ceux qui restent, les utiliser un peu plus régulièrement !

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