Il n'y a pas si longtemps, le suedois envahissait encore la planète avec ses produits issus d'une même base rétro-vintage. Alors forcément, hormis quelques changements cosmétiques, les performances étaient assez proches. Ici, nous nous sommes intéressés au modèle filaire Plattan datant de 2011...
Fiche produit (via Webarchive): UrbanEars Plattan
Prix de lancement : 60€
Lors d'une balade en braderie dans les années 2015, nous avions pu mettre la main sur deux casques audio UrbanEars Plattan, l'un étant vert et l'autre cyan. Les deux étant dans un état déplorable, nous nous sommes décidés à les sauver, pour les remettre en service mais aussi pour mieux constater l'usure du temps. L'expérience fut très intéressante. Elle nous a permi de nous rendre compte que certaines de nos idées reçues étaient un peu trop négatives.
En effet, la volonté de proposer un produit qualitatif, pour ZoundIndustries, était bien réelle, coté visuel c'est certain. Il faut dire que de base, le packaging du Plattan était minimaliste. Mais il était néanmoins soigné, si l'on se donnait la peine de l'examiner : Boite carrée agréable au toucher, épais manuel, sticker et profusion d'informations. Seule l'absence d'accessoire pourrait être un regret, en particulier une sacoche de transport en tissus par exemple.
Quant au Plattan, minimaliste également, il reprends certains codes de la mode, dont la haute déclinaison de coloris. Il se pare tout de même d'un logo gravé sur une plaque d'aluminium et d'une étiquette cousue sur son arceau. Il bénéficie d'un câble tressé à télécommande et micro intégré, ainsi que d'une seconde prise jack sur l'un des écouteurs, pour partager l'écoute. Le casque peut aussi se replier vers l'intérieur et le câble s'enroule directement sur ses branches métaliques.
Au niveau des matériaux utilisés, le plastique reste largement majoritaire. Mate, il accroche très bien en main. En complément et comme vu plus haut, nous avons également un peu de métal et de tissus. L'assemblage est parfait et le casque manipulé ne semblait pas fragile. Le Plattan est également compact, et même un peu trop : Une fois porté, la pression sur vos oreilles progresse et génère de la chaleur. D'un autre coté, l'isolation phonique est forcément plus importante. Au niveau du poids, nous serions dans les environs des 150 grammes, ce qui n'est pas si mal pour ce type de produit nomade.
Du point de vue des spécifications acoustiques, le Plattan s'équipe de sérieux et larges haut-parleurs (40 mm de diamètre) avec une bonne réserve de puissance (115 db). Mais elle sera peut-être un peu compliquée à atteindre dans le cas d'une source légèrement faiblarde, à cause d'une impédance deux fois plus élevée (60 ohms) que celle attendue pour ce type de casque nomade. Le fabricant promettait une couverture spectrale dans les limites de la capacité de l'oreille humaine, ce qui n'est déjà pas si mal, lorsque c'est correctement respecté... La connexion à la source se fait via un câble jack tressé (compatible mobile) de 3.5 mm classique à 4 points et sans plaquage or.
Concernant la sonorité, nous sommes sur quelque chose de très basique et bien trop feutré. Le Plattan envoie du lourd avec un déséquilibre dans les basses et les hautes fréquences trop important et pas du tout agréable. Certains apprécieront, tandis que d'autres, en recherche d'un véritable casque musical, passeront leur chemin. Ci-dessous, voici la courbe d'un des casques Plattan (en vert) que nous avions entre les mains, en comparaison avec un casque Coloud The Boom, dans le même registre sonore. On peut immédiatement observer que le bas du spectre est largement plus important que le reste.
Mais revenons à nos deux casques Plattan. Achetés auprès de la même personne, elle nous a confirmé les avoir utilisé à un an d'intervalle seulement. De fait, le casque cyan était le plus récent, mais aussi le plus acceptable esthétiquement. Malgré cela, nous avons relevé des similarités au niveau les points d'usure : Un réglage de grandeur totalement inefficace ou trop dur, le câble qui s'effiloche, la fiche jack qui ne tient plus, un arceau qui se déforme, des logos aluminium qui prennent le large... Nous avons mis quelques étoiles sur les points de défaut des deux casques acquis.
Aujourd'hui, nous regrettons de ne pas avoir pris quelques clichés des casques en l'état, hormis ceux des coussinets verts d'origine remplacés (Que nous avons même encore conservés !). Nous allons donc nous contenter de nos descriptions d'époque. En premier, malgré des plastiques assez résistants, le casque vert le plus ancien était dans l'état le plus lamentable : Sale, avec des mousses craquelées de partout et devenues dures, un arceau difforme qui se réglait mal, des tissus complètement décousus et un unique canal audio en fonction, à cause d'une fiche jack défectueuse. Le casque cyan était à peu près propre mais sa fiche jack était elle aussi défectueuse.
Moins abimé, nous avons d'abord pris soin de réparer le casque cyan : Un bon nettoyage des surfaces et des tissus, avec le remplacement du câble jack. Le câble d'origine étant fixe, nous avons dû démonter l'écouteur puis le déssouder du câble. Une fois l'ensemble remonté, un trou était visible mais pas inesthétique pour autant, puisque de l'autre coté, nous avions la sortie audio du casque. Mais qu'on se le dise, elle pouvait aussi servir d'entrée ! Et donc, nous avons cherché un câble standard, à la couleur et tresse la plus proche du casque cyan, dans un tarif acceptable. Pour finir, nous avons récupéré un logo aluminium manquant depuis le casque vert et l'avons apposé sur le cyan de sorte qu'il était visuellement complet.
Pour ce qui concerne les réparation à réaliser sur le casque vert, nous savions que cela nous prendrait bien plus de temps. Après un bon nettoyage, nous avons dû réfléchir sur la méthode à adopter pour fiabiliser l'arceau et lui redonner sa forme d'origine. Nous avons donc opté pour une recoupe de plastique PET, dans la même forme. Ensuite, vu l'état du bandeau, il devait être intégralement refait. N'ayant aucun tissus de la même couleur, nous avons donc opté pour un autre, de couleur noire.
Les coussinets d'origine devant aussi être changés, nous avons en avons cherché d'autres compatibles, en noir également. Ensuite, nous avons remplacé l'absence de logos par des stickers de cette même couleur. Pour finir et de la même manière que pour le casque cyan, nous avons remplacé le câble d'origine par le plus proche disponible.
La forme et les fonctions du casque audio Plattan sont très basiques et extrêmement répandus. Et impossible de dire qui s'est inspiré de qui. Mais ce format de casque est presque devenu une icône, un standard. D'autres marques obscures s'y sont également essayées, que ce soit par le passé ou à l'avenir, et même des géants comme Lidl, avec son casque Silvercrest SKH 60 B1...
Citons-en d'autres : L'ACME HA11...
... Le géant Boulanger avec son Essentiel B Swing 2...
...OTL Technologies...
et même le Reloop RHP 6.
Nous pourrions encore continuer cette la liste, mais elle s'allonge en permanence : Tous les citer deviendrait impossible et il faudrait également y consacrer un autre article. Notons cependant qu'il aurait été intéressant de pouvoir en comparer certains, tout du moins ceux qui présentent le plus de similarités, afin de vérifier s'il s'agit de vulgaires copies ou d'honnêtes inspirations aux performances respectables.
Le tout premier casque Plattan d'UrbanEars était un produit que nous aimions qualifier de "fashion". Rafraichissant et raccoleur, de conception interressante, la longévité ne semblait pas s'inscrire dans son adn. Malgré une fiabilité et une sonorité discutable qui n'est agréable qu'un temps, son minimalisme et sa simplicité, doublés d'une bonne puissance et d'une force commerciale très poussée lui ont fait connaitre un large public, souvent assez jeune. De fait, nous avions délibérément organisé un essai de nos deux rescapés auprès de volontaires plus âgés, aux goûts musicaux bien différents. Et tous se sont accordés sur deux points : Les basses prohéminentes et le voile permanent du Plattan sappent le rendu sonore global. Quoi qu'il en soit et même s'il n'aurait pas franchement plu aux audiophiles et mélomanes sérieux, ce casque s'est tout de même offert une seconde jeunesse, avec sa version 2.0, que nous espérons bien plus performante et fiable !
Vidéo de présentation (via VIMEO)
Spécifications officielles :
Fiche produit (via Webarchive): UrbanEars Plattan
Prix de lancement : 60€
Lors d'une balade en braderie dans les années 2015, nous avions pu mettre la main sur deux casques audio UrbanEars Plattan, l'un étant vert et l'autre cyan. Les deux étant dans un état déplorable, nous nous sommes décidés à les sauver, pour les remettre en service mais aussi pour mieux constater l'usure du temps. L'expérience fut très intéressante. Elle nous a permi de nous rendre compte que certaines de nos idées reçues étaient un peu trop négatives.
En effet, la volonté de proposer un produit qualitatif, pour ZoundIndustries, était bien réelle, coté visuel c'est certain. Il faut dire que de base, le packaging du Plattan était minimaliste. Mais il était néanmoins soigné, si l'on se donnait la peine de l'examiner : Boite carrée agréable au toucher, épais manuel, sticker et profusion d'informations. Seule l'absence d'accessoire pourrait être un regret, en particulier une sacoche de transport en tissus par exemple.
Quant au Plattan, minimaliste également, il reprends certains codes de la mode, dont la haute déclinaison de coloris. Il se pare tout de même d'un logo gravé sur une plaque d'aluminium et d'une étiquette cousue sur son arceau. Il bénéficie d'un câble tressé à télécommande et micro intégré, ainsi que d'une seconde prise jack sur l'un des écouteurs, pour partager l'écoute. Le casque peut aussi se replier vers l'intérieur et le câble s'enroule directement sur ses branches métaliques.
Au niveau des matériaux utilisés, le plastique reste largement majoritaire. Mate, il accroche très bien en main. En complément et comme vu plus haut, nous avons également un peu de métal et de tissus. L'assemblage est parfait et le casque manipulé ne semblait pas fragile. Le Plattan est également compact, et même un peu trop : Une fois porté, la pression sur vos oreilles progresse et génère de la chaleur. D'un autre coté, l'isolation phonique est forcément plus importante. Au niveau du poids, nous serions dans les environs des 150 grammes, ce qui n'est pas si mal pour ce type de produit nomade.
Du point de vue des spécifications acoustiques, le Plattan s'équipe de sérieux et larges haut-parleurs (40 mm de diamètre) avec une bonne réserve de puissance (115 db). Mais elle sera peut-être un peu compliquée à atteindre dans le cas d'une source légèrement faiblarde, à cause d'une impédance deux fois plus élevée (60 ohms) que celle attendue pour ce type de casque nomade. Le fabricant promettait une couverture spectrale dans les limites de la capacité de l'oreille humaine, ce qui n'est déjà pas si mal, lorsque c'est correctement respecté... La connexion à la source se fait via un câble jack tressé (compatible mobile) de 3.5 mm classique à 4 points et sans plaquage or.
Concernant la sonorité, nous sommes sur quelque chose de très basique et bien trop feutré. Le Plattan envoie du lourd avec un déséquilibre dans les basses et les hautes fréquences trop important et pas du tout agréable. Certains apprécieront, tandis que d'autres, en recherche d'un véritable casque musical, passeront leur chemin. Ci-dessous, voici la courbe d'un des casques Plattan (en vert) que nous avions entre les mains, en comparaison avec un casque Coloud The Boom, dans le même registre sonore. On peut immédiatement observer que le bas du spectre est largement plus important que le reste.
Mais revenons à nos deux casques Plattan. Achetés auprès de la même personne, elle nous a confirmé les avoir utilisé à un an d'intervalle seulement. De fait, le casque cyan était le plus récent, mais aussi le plus acceptable esthétiquement. Malgré cela, nous avons relevé des similarités au niveau les points d'usure : Un réglage de grandeur totalement inefficace ou trop dur, le câble qui s'effiloche, la fiche jack qui ne tient plus, un arceau qui se déforme, des logos aluminium qui prennent le large... Nous avons mis quelques étoiles sur les points de défaut des deux casques acquis.
Aujourd'hui, nous regrettons de ne pas avoir pris quelques clichés des casques en l'état, hormis ceux des coussinets verts d'origine remplacés (Que nous avons même encore conservés !). Nous allons donc nous contenter de nos descriptions d'époque. En premier, malgré des plastiques assez résistants, le casque vert le plus ancien était dans l'état le plus lamentable : Sale, avec des mousses craquelées de partout et devenues dures, un arceau difforme qui se réglait mal, des tissus complètement décousus et un unique canal audio en fonction, à cause d'une fiche jack défectueuse. Le casque cyan était à peu près propre mais sa fiche jack était elle aussi défectueuse.
Le sauvetage
Moins abimé, nous avons d'abord pris soin de réparer le casque cyan : Un bon nettoyage des surfaces et des tissus, avec le remplacement du câble jack. Le câble d'origine étant fixe, nous avons dû démonter l'écouteur puis le déssouder du câble. Une fois l'ensemble remonté, un trou était visible mais pas inesthétique pour autant, puisque de l'autre coté, nous avions la sortie audio du casque. Mais qu'on se le dise, elle pouvait aussi servir d'entrée ! Et donc, nous avons cherché un câble standard, à la couleur et tresse la plus proche du casque cyan, dans un tarif acceptable. Pour finir, nous avons récupéré un logo aluminium manquant depuis le casque vert et l'avons apposé sur le cyan de sorte qu'il était visuellement complet.
Pour ce qui concerne les réparation à réaliser sur le casque vert, nous savions que cela nous prendrait bien plus de temps. Après un bon nettoyage, nous avons dû réfléchir sur la méthode à adopter pour fiabiliser l'arceau et lui redonner sa forme d'origine. Nous avons donc opté pour une recoupe de plastique PET, dans la même forme. Ensuite, vu l'état du bandeau, il devait être intégralement refait. N'ayant aucun tissus de la même couleur, nous avons donc opté pour un autre, de couleur noire.
Les coussinets d'origine devant aussi être changés, nous avons en avons cherché d'autres compatibles, en noir également. Ensuite, nous avons remplacé l'absence de logos par des stickers de cette même couleur. Pour finir et de la même manière que pour le casque cyan, nous avons remplacé le câble d'origine par le plus proche disponible.
Quelques clones
La forme et les fonctions du casque audio Plattan sont très basiques et extrêmement répandus. Et impossible de dire qui s'est inspiré de qui. Mais ce format de casque est presque devenu une icône, un standard. D'autres marques obscures s'y sont également essayées, que ce soit par le passé ou à l'avenir, et même des géants comme Lidl, avec son casque Silvercrest SKH 60 B1...
Citons-en d'autres : L'ACME HA11...
... Le géant Boulanger avec son Essentiel B Swing 2...
...OTL Technologies...
et même le Reloop RHP 6.
Nous pourrions encore continuer cette la liste, mais elle s'allonge en permanence : Tous les citer deviendrait impossible et il faudrait également y consacrer un autre article. Notons cependant qu'il aurait été intéressant de pouvoir en comparer certains, tout du moins ceux qui présentent le plus de similarités, afin de vérifier s'il s'agit de vulgaires copies ou d'honnêtes inspirations aux performances respectables.
Un casque suivant la mode, et nos humeurs...
Le tout premier casque Plattan d'UrbanEars était un produit que nous aimions qualifier de "fashion". Rafraichissant et raccoleur, de conception interressante, la longévité ne semblait pas s'inscrire dans son adn. Malgré une fiabilité et une sonorité discutable qui n'est agréable qu'un temps, son minimalisme et sa simplicité, doublés d'une bonne puissance et d'une force commerciale très poussée lui ont fait connaitre un large public, souvent assez jeune. De fait, nous avions délibérément organisé un essai de nos deux rescapés auprès de volontaires plus âgés, aux goûts musicaux bien différents. Et tous se sont accordés sur deux points : Les basses prohéminentes et le voile permanent du Plattan sappent le rendu sonore global. Quoi qu'il en soit et même s'il n'aurait pas franchement plu aux audiophiles et mélomanes sérieux, ce casque s'est tout de même offert une seconde jeunesse, avec sa version 2.0, que nous espérons bien plus performante et fiable !
Vidéo de présentation (via VIMEO)
Spécifications officielles :
- Référence : Plattan
- Type de casque : fermé
- Transducteurs : 40 mm faits main
- Réponse en fréquence: 20 Hz - 20 kHz
- Sensibilité: 115 dB
- Impédance : 60Ω
- Puissance d'entrée max. : 40 mW
- Câble : 120 cm, jack 3.5 mm à 4 points et compatible iPhone, Blackberry, HTC et bien d'autres
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