Bluedio Victory : une vitrine technologique à l'appellation assez trompeuse et pompeuse

Bluedio est une marque audio très intrigante de par les produits qu'elle propose. Après des mois de tractations, j'ai finalement réussi à obtenir leur vaisseau amiral (depuis fin 2016) nommé Victory, en toute modestie bien entendu. 3 ans de recherche et de développement auront été nécessaires aux ingénieurs de la marque pour proposer un casque doté de la plupart des technologies en vogue. Avec six transducteurs dynamiques par écouteur, une entrée optique, une fonction DAC USB et le support du codec aptX, comment résister à la tentation de tester ce mastodonte high-tech, tombé directement d'une soucoupe volante?



Site du fabricant : Bluedio
Fiche produit : Victory
Prix Public : à partir de 249€

Who is Bluedio? Tel un néo-évhémériste de la série TV Alien Theory, je pose la question : "...et si finalement Bluedio était une contraction entre Bluetooth et audio?" Très probablement, puisque nous sommes en présence d'un fabricant chinois spécialisé dans les équipements grand public à technologie Bluetooth. 




S'il n'y a aucune information officielle sur sa date création, un début de réponse se trouve peut-être via le site web de la marque, et plus précisément en bas de page, l'année 2003. Date ô combien importante et pleine de sens. Car si l'on soustrait les zéros et que l'on multiplie le chiffre 3 par le chiffre 2, nous obtenons alors le nombre exact de haut-parleurs embarqués dans le casque Victory. 




En dehors d'une coïncidence manifestement hasardeuse et tirée par des cheveux raides, nous abordons ici une autre spécialité de la marque, c'est à dire l'intégration, depuis des années, de multiples transducteurs au sein de ses casques. Et il faut bien reconnaître que rares sont les marques qui s'y collent.




Le Victory compte pas moins de douze transducteurs au total et chacun est dédié à une plage de fréquences spécifiques, sur le modèles des enceintes de salon. Sans avoir aucune confirmation officielle et par rapport à leur taille, il semble qu'il s'agisse là d'un boomer, d'un médium et de trois twitters. Si depuis des années et dans le cas de la Hifi, cette idée est un succès qui ne se dément pas, en sera-t-il de même pour un casque audio?




Avec un nom aussi audacieux, Bluedio semble avoir beaucoup d'ambition pour ce modèle. Mais il faut également en avoir les moyens. Manifestement, nous sommes encore loin de la victoire tant convoitée...





Et ça commence un peu mal, avec une boite impressionnante par sa taille mais typiquement chinoise ! En carton et à rabat magnétique, ses arrêtes sont approximatives et elle est encollée façon tapisserie. 




Son embonpoint lui offre de la surface pour contenir toutes sortes d'inscriptions et photos du casque, détaillées et très précises, afin de vanter autant que possible toutes les fonctionnalités du produit. 




Popularité grandissante oblige, Bluedio a choisi d'apposer un macaron d'authenticité, comme la plupart de leurs homologues chinois qui commencent à se faire connaitre. Le principe est très simple : vous grattez le macaron, et il vous suffit de vérifier le numéro découvert sur la page du fabricant.




A l'intérieur, l'emballage semble efficace. On retrouve un manuel épais, et une sacoche de transport rigide (avec mousqueton) dans laquelle se cachent le casque et ses nombreux accessoires. 




Un support de plastique feutré et honteux vient maintenir en place l'ensemble dans cette sacoche. Honteux car même s'il semble remplir sa fonction protectrice, il est amovible et bien trop fin, ce qui le fait craquer de partout. Je le prédestine donc aussitôt au recyclage avec regret, car ce n'est clairement pas ce que l'on peut attendre d'un produit à plus de 200€.




S'il n'y avait aucun doute sur la présence d'un manuel multilingue, je ne m'attendais pas à une traduction aussi approximative où pour certaines phrases, le sens se devine au lieu de se lire, à cause des trop nombreuses fautes, et même du manque de mots !




Clairement, ce manuel est indigne d'une marque aujourd'hui présente sur la plupart des marchés mondiaux. Heureusement, cela ne nous empêchera pas d'utiliser le casque correctement. A titre d'exemple, voici quelques lignes issues de la F.A.Q (questions/réponses). Un peu de silence, merci pour les artistes :


  • L'écouteur Bluedio ne peut pas apparier avec le téléphone portable. 
  • L'écouteur Bluedio ne peut pas ouvrir.
  • On n'entends pas après que l'écouteur connecte avec l'ordinateur ou le téléphone portable. Ne peut pas charger.


Autre point très pénible, nous avons des spécifications erronées ou imprécises qui peuvent varier suivant le support, officiel ou non (boite, manuel, photos et sites). Alors celles renseignées ici viennent du manuel. Sachez que sur d'autres non officielles (mais très sérieuses), il peut y avoir des informations supplémentaires. Mais ces dernières sont à prendre avec des pincettes, bien entendu.




Passons à quelque chose de plus positif, la sacoche ! Qualitative, rigide et protectrice, elle a une surface externe très douce et agréable. La marque est aussi bien visible : Bluedio d'un coté, Victory et son sigle de l'autre.




Elle peut être transportée de deux façons : par une poignée bien robuste, ou par un mousqueton à la ceinture.





Dedans, nous retrouvons le casque ainsi que ses accessoires.

Ces derniers sont contenus tant bien que mal dans un mince filet trop mou et peu pratique. Une pochette tout aussi molle et zippée (très fluide) vient contenir les plus petits éléments.




Il faut reconnaître que Bluedio a mis le paquet au niveau des accessoires ! Des câbles aux adaptateurs, rien ne manque à l'appel. D'une épaisseur importante, le câblage est rassurant. De même, tout ce qui est assimilé connectique se retrouve plaqué or, sauf bien entendu celle dédiée à l'optique, en plastique doré.




Tel un produit issu des studios, le Victory comprend un adaptateur à vis et une partie spiralée limitant les risques d'arrachement. De plus, un système de verrouillage permet de maintenir en toute sécurité la prise jack de chaque écouteur.




Tant que l'on n'y regarde pas d'un peu plus près, la finition des accessoires peut sembler très bonne. Mais plusieurs ébarbages disséminés sont à déplorer, et certains accessoires, à priori neufs, n'en ont vraiment pas l'air. Ci-dessous un échantillon...









A ce tarif, c'est tout simplement inadmissible. Et malheureusement, bien des produits asiatiques sont touchés. On peut expliquer cela par une basse priorité de finition sur les éléments annexes, mêmes visibles. Heureusement pour nous consommateurs, cela n'affecte en rien le bon fonctionnement de l'ensemble. 




Concernant le casque et sa finition globale, elle relève tout de même le niveau. Toutes les parties qui composent le Victory sont bien assemblées, en dépit de matières différentes (plastique et aluminium repeints en noir mat).




Le design s'inspire très largement du Beats Pro. Mais emportés par l'élan, les ingénieurs Bluedio ont chargé la mule avec du clinquant. Heureusement, la couleur noire mate limite l'effet "m'a tu vu avec mon gros casque qui pète ?!?".




Car oui, le Victory est massif, avec des écouteurs tout simplement énormes mais confortables, au moins pour de courtes sessions. Car leur diamètre interne reste  un peu juste, même pour des oreilles de taille normale.




Son bandeau extra large et bien épais parfait sont allure, tout en répartissant comme il le peut les 450 grammes du Victory !




Ce poids assez conséquent se ressent principalement sur de longues sessions d'écoute. A l'usage, le Victory reste globalement lourd et donc peu adapté au nomade.




Pour faciliter son rangement et transport, il peut réduire son gabarit. Ses charnières de type DJ autorisent un repli total des écouteurs vers l'intérieur du casque. Ce système utilisé indépendamment facilite aussi l'écoute à une seule oreille.



L'arceau est en aluminium, peint dans un noir mat profond. Je m'attendais à un réglage digne d'un casque haut de gamme, mais il s'avère imprécis. Sans aucune graduation et avec des crans aux cliquetis manquants de fermeté, il est très difficile de conserver son réglage initial.




Un casque bourré de technologies...

L'une des qualités du Victory est sa connectique très riche. Doté d'une puce haut de gamme CSR 8670, elle autorise pas moins de 4 possibilités de connexion, dont filaire et sans fil. Tout d'abord la classique par câble jack qu'on ne présente plus. Ensuite par câble USB : le casque se comportera alors comme une carte son externe sur votre PC.


Jamais vu ailleurs, l'une de ses entrées jack supporte aussi le format SPDIF par voie optique. Théoriquement, cela garantit une transmission sonore directe et sans perte jusqu'à la résolution de 24 Bits - 48 kHz, ainsi que le multi-canal 7.1 qu'il est difficile à vérifier.


On retrouve aussi une connectivité sans-fil par Bluetooth avec le support de l'aptX mais aussi de l'aptX-LL (low lantency), entres autres. Ce dernier présente une très faible latence, idéale pour regarder les vidéos. En effet, lorsque l'on utilise un format Bluetooth classique, il peut y avoir un décalage très important entre le son et l'image. Si l'aptX de base limite cet effet, celui Low Latency le rend quasi indétectable, sauf dans le cas d'un usage live, non recommandé (ex. scratch, prises de son).




Impossible à tester, la fonction ShareMe permet, pour peu que l'on possède deux casques Victory, de partager via sans-fil votre musique. 




Avec deux entrées jack sur chaque écouteur, le câble standard peut être branché dans n'importe quelle entrée. Pour tout le reste, ça se passe sur l'écouteur droit, pour l'optique comme pour l’USB. C'est bien là que se trouve tout le circuit de gestion électronique du casque.



Nous retrouvons ici deux boutons : un bouton poussoir ON/OFF, et un autre juste en dessous pour les fonctions basiques d'appel et de musique, plus communément nommé "MFB" (Multi Function Button). Puis vient le tour de la prise micro-usb, et enfin le micro.




Sur toute la partie circulaire où figure la marque, à l'instar d'un Parrot ZIK 2.0, nous avons les commandes tactiles dont le volume.




Et à l'écoute ?

Il serait très facile d'assimiler le Victory à un casque audiophile par la présence de ses très nombreux transducteurs. Or dès les premières secondes par voie filaire, l'évidence est là : malgré un son assez détaillé, nous avons des basses qui cognent vraiment dur et par moment écrasent tout le reste des fréquences, avec un voile persistant.




Très curieusement, cela ne l'empêche pas d'être à peu près correct sur certains registres, comme du classique ou du jazz. Le fait d'avoir 6 haut-parleurs permet de mieux différencier les sons et gagner un peu en profondeur et étagements. Cela dit, à partir du moment où les basses fréquences sont sollicitées, ça envoie du lourd comme du bien gras, jazz ou pas, à la sauce boite de nuit. Et à la longue, l'écoute devient fatigante.




Impossible de passer à coté des modes numériques filaires optique et USB. La déception est arrivée très vite puisqu'un bruit de fond systématique (à volume faible, sans même lancer de morceau) venait s’immiscer durant toute l'utilisation, quelle que soit la connexion. En USB, nous avons même eu le droit à quelques "pop" aléatoires durant les morceaux et sur certaines fréquences. Dommage pour un casque qui se voulait avec un rendu, je cite "philharmonique et d'une qualité sonore jamais vue" ou "d'une expérience sonore irréprochable", voir "un son sans aucune vibration parasite".




Parlons-en, justement, des parasites ! Comme si cela ne suffisait pas, quelques cliquetis de plastique désagréables venaient s'immiscer. Après expertise, la faute venait du frottement des écouteurs partiellement mobiles sur leur axe.



L'essais par Bluetooth ne s'est pas montré bien meilleur, malgré l'utilisation de l'aptX et un équilibre mieux respecté. Car à cela il faut noter la présence d'un bruit de fond perceptible à faible volume et, sur les appareils privilégiant la clarté, des hautes fréquences par moment désagréables, malgré des basses très présentes.



Dans l'ensemble et s'il fallait faire un choix, l'écoute via le câble optique est la source audio à privilégier pour le Victory : c'est de loin le plus homogène au niveau du rendu, malgré un bruit de fond persistant. S'est posée alors la question du volume, indisponible en optique.  Il faut dans ce cas rallumer le casque pour bénéficier du panneau tactile. Autrement, la gestion pourra se faire directement sur PC (si votre carte son le permet), la plupart des autres appareils à sortie optique n'en disposant pas d'origine (chaines Hifi, lecteurs cd ou MiniDisc,etc).




Au niveau du confort et de l'ergonomie, il reste du travail à fournir pour arriver à quelque chose de correct. Même avec un bandeau aussi rembourré et une courbure de l'arceau optimisée, la lourdeur du casque ainsi que le diamètre assez juste des coussinets limitera son utilisation. 




Au bout d'une heure d'écoute (si l'on arrive à tenir), enlever ce casque est comme retirer sa tête d'un étau. Une sensation très proche de ce que renvoie un Final Audio Sonorous X. Avantage du confinement, l'isolation est excellente, pour nous comme pour l'entourage. C'est d'ailleurs au moment d'enlever le casque qu'il est possible de toucher accidentellement le panneau tactile. Naturellement, les mains viennent se positionner sur les panneaux latéraux et activer de fait une fonction non voulue (si le casque est utilisé en numérique). Et au niveau des boutons, le MFB est tellement petit et fin qu'il est assez difficile de le reconnaître à l'aveugle. Et pourtant, il fait partie de ceux qui seront assez souvent utilisés...



Concernant la portée du Bluetooth, bonne surprise car aucune coupure, même avec obstacles, à plus de 25 pas. Pourtant l'émetteur était totalement à l'opposé, dans une pièce close et à l'opposé. 




Voulant tester les bienfaits de l' aptX-LL ( à l'aide de l'émetteur Avantree Priva II), il n'a jamais été possible d'accéder à ce codec, même avec l'application android Bluedio spécifique. Autre point non mentionné, les utilisateur d'appareils IOS bénéficient d'une jauge de batterie, puce CSR oblige.

Pour finir et comme pour beaucoup d'appareils sans fil n'ayant pas recours à une télécommande déportée, le micro est vraiment très moyen, faible et feutré. Il faudra donc parler très fort et bien articuler pour rendre la conversation compréhensible.


Les doutes et questionnements



Loin d'être irréprochable malgré un positionnement haut de gamme, ce Victory soulève bien des incohérences mais aussi des manques évidents. Ces derniers laissent de sérieux doutes quant à sa qualité de conception :


  • la puce CSR 8670 et toute l’électronique : avec un bruit de fond persistant dès l'utilisation du circuit, où sont passées les promesses du double DAC et les taux de distorsion à 0,006% ?
  • En mode DAC USB, la résolution se limite à 24Bits 48kHz alors que la puce CSR8670 pourrait monter jusqu'à 96kHz.
  • La puce CSR8670 est bien compatible avec l'aptX à faible latence. Curieusement, les spécifications techniques de Qualcomm ne le mentionnent jamais. Y'a-t-il peut-être besoin pour le fabricant de payer une licence supplémentaire ?





Le cas de l'application dédiée


Point inexistant dans le manuel, cette petite phrase se trouve au beau milieu du descriptif produit (attention, ça pique les yeux) :

...aptx-ll transmission sans perte avec support faible latence Victoire aptx-ll faible latence encodage et le décodage audio technologie de compression. 32 ms Delay est mieux que 40 ms standard de l'industrie. Le profil aptx-ll peut être contrôlé par aux application, et nous vous fournirons sans décodage de format, AAC, forme et faststream à votre expérience de haute qualité....

Traduit, cela donne ceci : le codec audio aptX-LL offre une latence très réduite, idéale pour limiter l'effet de décalage entre le son et la vidéo, lors du visionnage de films par exemple. Comme nous, les ingénieurs de chez Bluedio, sommes prévenants, cette capacité pourtant très avantageuse, a été désactivée. Fort heureusement, nous pouvons vous fournir une application dédiée permettant de débloquer cette fonctionnalité, si vous en avez réellement besoin...

Un peu plus bas dans le paragraphe, nous apprenons que le codec aptX-LL a été désactivé à cause d'un soucis de compatibilité avec iOS et certains appareils Android. Une fois le support contacté, vous obtenez un lien vers un fichier nommé "Victory APP.apk". Voici quelques impressions écran de l'application et de ses possibilités :




Pour clarifier le processus,
  • Connecter en Bluetooth le Victory au smartphone
  • Installer et lancer l'application "Victory APP.apk"
  • Dans la liste des appareils, sélectionner celui intitulé "V"
  • Le bouton "suivant" sera débloquer : cliquer dessus
  • L'icône APTX avec une ampoule allumée/éteinte apparaît
  • Toucher l'icône APTX pour éteindre ou allumer l'ampoule
Déductions faites (puisque l'application n'a aucune aide intégrée), seul le codec aptX peut être activé ou désactivé (utilisation du codec SBC par défaut) et en aucun cas nous n'activons le support du codec Low Latency (aptX-LL).


Après avoir contacté le support techinique Bluedio à nouveau, ce fut un véritable silence radio. Mais la fiche produit a été mise à jour : la mention de l'application dédiée et du support de l'aptX-LL a été purement et simplement supprimée... Merci Bluedio !


Les mesures



Pour effectuer cette série de mesures, un émetteur Avantree Priva II a été utilisé. Voici ce que l'on nous avait promis initialement :

Voici ce que l'on obtiens lorsque l'on prends directement les mesures, sans ajustement de volume 




On peut facilement observer au moins 6 pics, ce qui correspondrait plus ou moins aux plages de fréquences que chaque transducteur gère. Comme déjà constaté plus haut durant nos écoutes, le meilleur rendu est obtenu avec l'entrée SPDIF, le moins bon étant celui avec le câble jack. 




Avec ajustement, cela permet de voir le gain et la perte réelle à volume équivalent. 




L'entrée optique se détache, suivie de près par le Bluetooth et l'USB (les deux sont assez proches). Ensuite un petit comparatif entre le Victory et un Beyerdynamic Custom Pro, capable de nous en mettre plein les oreilles. Le constat est sans appel : les basses sont bien plus importantes sur le Victory. Même à volume ajusté, on se rendrait compte qu'il lui manque des hautes fréquences.

Ce que j'ai aimé :

  • Le coté élitiste et high-tech
  • Multitude de connexions
  • Douceur des coussinets
  • Excellente isolation
  • Gestion du multipoint
  • Ensemble casque et accessoires très complet
  • Sacoche rigide protectrice et polyvalente
  • Traduction (même perfectible) dans la langue de Molière
  • Autonomie astronomique en utilisation et en veille
Ce que j'ai moins aimé :
  • Bruit de fond systématique dès l'utilisation du numérique
  • Tout appairage réinitialise le volume au maximum
  • Craquements de plastique lors de l'écoute et de la manipulation du casque
  • AptX-LL indisponible
  • "Pop" supplémentaires via USB sur certaines fréquences
Dommage
  • micro coupures via USB
  • Lourdeur et inconfort durant de longues sessions d'écoute
  • Tactile mal placé qui peut être déclenché par inadvertance
  • Accessoires imparfaits et indignes du positionnement tarifaire élevé
  • Attache de l'adaptateur 6.35 mm trop lâche et inutilisable
  • Arceau sans aucune graduation
  • Boutons MFB et ON trop petits
  • Traductions imparfaite et erronées
  • Performances qui semblent bridées... sans jeu de mots


Conclusion :

Fleuron de la marque mais perfectible, le Victory se présente en premier lieu comme une vitrine technologique. A ce titre, il s'avère très intéressant par la richesse de sa connectique et la complexité du son qu'il peut produire, ce qui souligne une fois de plus son coté high-tech hors norme. Malgré l'overdose de basses possible, et avec quelques réglages et concessions, on peut néanmoins écouter autre chose que de la musique moderne. De plus, les étagements sonores induits par le nombre élevé de transducteurs permettent d'aborder l'écoute d'une nouvelle façon : capter d'autres fréquences souvent peu audibles est un des arguments qui nous y fait revenir.


D'une manière générale, le Victory se destine donc aux personnes qui souhaitent avant tout un casque original par son approche technique. Cela dit, ils doivent être aussi capables d'en apprécier la sonorité grasse : les aficionados des premiers Monster Beats me semblent être une cible de choix, tout comme ceux qui recherchent un son puissant et typé club. Et pour cela, le Victory est l'arme absolue...



Annexe :

  • Si le son en numérique était propre grâce à une conception plus poussée, cela aurait donné plus d'intérêt au mode DAC USB, optique et Bluetooth.
  • Bluedio aurait dû fournir une application de contrôle dédiée, comme l'a déjà fait Parrot. Avoir par exemple une égalisation paramétrable et mémorisée en flash permettait d'adapter le casque à tous les goûts, quel que soit l'appareil sur lequel il était branché. Avec un micro, il était peut-être même possible de le calibrer suivant une pseudo courbe de réponse en fréquence. Avec cela, nous avions un véritable argument commercial et encore d'autres applications possibles...
  • Brancher le câble jack désactive automatiquement le Bluetooth


Spécifications officielles :

  • Référence : Victory
  • Type : circum-auriculaire fermé
  • Bluetooth : (2016 3.0) 4.1, portée 10 m maximum, 2.4GHz à 2.48GHz
  • Réponse en fréquence : 10Hz- 22kHz
  • Transducteurs : Φ50mm*2; Φ30mm*2; Φ20mm*8
  • Impédance: 42Ω (50mm)*2; 32Ω (30mm)*2; 32Ω (20mm)*8
  • Profils Bluetooth: A2DP, AVRCP, HSP, HFP
  • Codec audio Bluetooth : aptx®
  • Format audio numérique : IEC-61973, PCM (24bit@48KHz)
  • Autonomie : Optique (env. 40 h), conversation/musique (25 h), veille (1000 h)
  • Temps de recharge : 2h30
  • Dimensions casque : 17.6cm*9cm*18.8cm
  • Poids du casque: 446g
  • Contenu de la boite : casque, câble 3.5 mm, adaptateur 6.5 mm, manuel, housse rigide, câble USB, pochette souple pour câbles, câble optique

Mes informations complémentaires :

  • Puce Bluetooth : CSR 8670
  • Compatibilité : jack 3.5 mm standard
  • épaisseur des câbles (jack et optique) : 4 mm
  • Poids pesé : 444 g (casque seul)

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