Malgré une explosion des casques d'entrée de gamme chez la concurrence (chinoise en particulier), le japonnais Panasonic n'a jamais abandonné ce secteur.
Début 2013 sortait donc un petit casque nomade en plusieurs coloris, le HXD3WE.
Filaire et supra auriculaire, il avait la particularité d'avoir des coussinets en silicone d'une forme vraiment singulière rappelant par moment les anciens combinés téléphoniques des années 80...
Fiche produit : ici
Disponibilité : 50€ à sa sortie, en occasion uniquement
Lancé en 4 couleurs pour apporter un peu fraîcheur à une gamme de casques assez austères, le HXD3 est un produit audio d'entrée de gamme techniquement assez classique. Pour ce prix, nous avons une boite en cartouche soignée (avec une anse de transport) qui a gardé son aspect brillant car ensachée. Sachez qu'elle nécessite une double formation, pour en extraire le casque et pour tout remettre d'origine tellement l'ensemble est imbriqué.
A l'intérieur, en plus du mode d'emploi, Panasonic a fourni un adaptateur jack 3.5 mm légèrement moins standard pour appareils récalcitrants, ce qui n'est pas commun. Un film plastique très fin protège aussi les pavillons de couleur métal.
Primé iF Design Award à sa sortie en 2013, le HXD3 ne ressemble à aucun autre casque. Épuré et sans mécanisme apparent au niveau de l'arceau, sa finition est à la hauteur de son prix de départ avec des angles et des découpes précises. Le câble semble tout à fait résistant et les fiches jack, solides et coudées pour plus de praticité, ne sont malheureusement pas plaquées or. Notons aussi la présence d'un détrompeur du sens d'écoute, sous forme d'un petit picot coté gauche. Malgré cela, il émets un son très plastique lorsqu'on le manipule, dommage.
Le silicone, matière de l'audace
Utiliser du silicone n'a rien de commun (pour les coussinets tout particulièrement) et cela présente des avantages (haute résistance, douceur) et des inconvénients (condensation et humidité) auxquels il faudra s'habituer. On peut également se demander quel sera l'impact sur les haut-parleurs et la peau, après des mois d'utilisation, vu cette humidité répétée.
Plusieurs minutes d'écoute révèlent aussi un manque de moelleux et d'épaisseur par rapport à des coussinets classiques, sans en devenir désagréable pour autant. Remplacer le simili cuir par un film très fin en silicone avec des micro trous d’aération aurait peut-être permis d'obtenir le meilleur des deux mondes.
Le bandeau est également en silicone mais anguleux et fin, pour des raisons esthétiques. Moins confortable que s'il avait été rond et large, même le peu de pression exercée sur le haut du crâne peut faire ressentir une gêne. Les écouteurs manquent aussi de souplesse et leur forme conique, en fonction des morphologies, pourrait ne pas reposer correctement sur les oreilles et donc fausser légèrement le son. Petite note à l'attention de ceux qui portent des lunettes, ils pourraient certainement ressentir une gêne importante sur le haut des oreilles, là où passent des branches, après 1 heure d'écoute.
Un rodage salutaire
Le HXD3 est un casque qui mérite d'être rodé. Les premières impressions d'écoute déçoivent, avec un son légèrement voilé et tubulaire, des basses proéminentes avec tout de même quelques détails, des éléments très caractéristiques d'un casque bon marché. Une écoute plus intensive et prolongée permettra d'en tirer une meilleure conclusion, à savoir un voile estompé, les basses plus précises et entraînantes, avec une clarté en hausse mais toujours insuffisante.
Comme pré-senti par l'usage du silicone, l'effet tunnel semble provenir des coussinets et de la forme des écouteurs, en cône, qui déforment et absorbent une partie du son. Mais cet effet réduisant l'espace est appréciable lors de chants où les voix se retrouvent à proximité de l'auditeur
Concernant l'isolation, avec tout ce qui a été évoqué plus haut, elle s'avère plus faible qu'avec des coussinets classiques. Dès que l'on coupe la musique, on ressent l'impact produit par des coussinets en silicone, avec des voix atténuées en tubulaire.
Les mesures
On observe parfaitement le grand plateau dédié aux basses et médiums, parfaitement entendus sur ce casque et qui masquent les détails et limitent la clarté.
Annexe :
- Ce Panasonic n'est pas le seul à s'être essayé aux coussinets en silicone ! Le Nixon Trooper l'a fait également
- La matière silicone a tendance à attirer et garder toutes les poussières, même les plus infimes, ce qui nuit à l’aspect visuel du casque qui ne reste jamais très propre.
- Autre aspect surprenant du silicone, il se refroidit rapidement et peut devenir à la limite du glacé.
- Ce casque ne se replie pas et reste assez encombrant. Une housse de protection à lanière aurait été la bienvenue.
- Compatible mobile, la télécommande est rudimentaire, à micro et à bouton unique de gestion d'appel et de musique, sans contrôle de volume.
Focus sur le design
Si vous n'êtes pas exigeants sur le son et cherchez un casque design plutôt léger et mobile, ce casque est fait pour vous ! Craquez pour le silicone en coussinets qui, en plus de sa douceur et extrême résistance, vous procurera un son tout aussi surprenant par sa présence et son énergie.
Même si la matière plastique domine, ce HXD3 devrait être un investissement durable grâce à une conception sérieuse et soignée. Par contre, sa rigidité ne favorisera pas son transport, et c'est à ce moment là qu'il faudra faire preuve d'un peu d'attention pour éviter de retrouver ce casque en kit...
Spécifications officielles :
- Référence : RP-HXD3WE-K
- Type : casque filaire supra auriculaire
- Fréquences : 10 Hz - 25 kHz
- Impédance : 32 Ohms
- Diaphragme : 30 mm
- Sensibilité : 120 dB (à 1 kHz)
- Puissance d'entrée : 1000 mW
- Cordon : 120 cm
- Poids : 180 g (177 g pesés)
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