Fiche produit : 402WI
Prix actuel : 60€ (bois) / 30€ (bleu)
Fondée en Californie à San Diego, la marque s'oriente dès le départ vers la certification Hi-Res de ses produits, considérant ce dernier comme un standard d'avenir. De fait, le casque Cyberdrive 402 est lui aussi estampillé du fameux logo tant convoité. Mais pour y parvenir, il combine un haut parleur dynamique de 40 mm et surtout un mini panneau électrostatique (référence 4030 e-stat) qui le fait grimper, selon les spécifications, jusqu'à 50 kHz.
Cette combinaison acoustique, elle porte un nom et n'a rien d'exclusif à la marque. Même les casques testés ici sont très certainement de simples clones du modèle Verisonix I502, proposé en version bois (I502C) à 199$, et bleu plastique à 149$ (I502B).
La technologie utilisée ici se nomme Electrostatz. Elle est brevetée par Verisonix et nous l'avions déjà croisée par le passé, via le test du casque Sharkk Bravo. Mais elle se retrouve aussi sur d'autres produits, tels que le GL2 et JL1 de Mitchell&Johnson, le HD900R de Tate & Bauer, ou le V700D de Voza. Inutile de dire que les différences semblent minimes, quoi que les versions GL2 et JL1, même si proches esthétiquement, semblent utiliser des haut-parleurs différents.
Comme pour les modèles I502 de Verisonix, le Cyberdrive 402 existe en deux finitions, d'abord en bois et métal mat de référence 402WI, puis enfin bleu plastique et métal brillant 402PI. Curieux de vérifier si des différences sonores existent entre ces deux produits, nous nous sommes procurés les deux versions.
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| De gauche à droite : Cyberdrive 402WI, 402PI et Verisonix I502B |
Coté packaging, on retrouve le même type de format carton asiatique assez classique. Cependant, la version 402PI présente tout de même d'intéressants motifs sur sa surface. A l'intérieur, un plastique noir feutré thermoformé en guise de maintient complète le tout.
S'il y a bien un effort sur les traductions et une orientation clairement multilingue, Cyberdrive a osé faire l'impasse sur le français ! A l'intérieur, en guise d'accessoires, nous avons une pochette souple en tissus velours et un adaptateur 6.35 mm.
Quels que soient les casques choisis, leur finition reste globalement correcte mais bien en deçà du prix de vente de départ, supérieur à 100€. Car même si la technologie sonore utilisée pourrait éventuellement le justifier, nous sommes loin d'une qualité d'assemblage des marques historiques (Sony, Sennheiser, Bose, etc), quel que soit le prix. En effet, le plastique utilisé semble peint, et sa sonorité creuse lors d'un choc mets le doute sur sa résistance dans le temps. Ceci dit, nous avons tout de même droit à de belles vis torx pour assembler certaines parties internes du casque.
Concernant le bois, il est minutieusement usiné et s'associe parfaitement avec le gris métal mat. Point assez curieux, la marque ne communique pas sur l'essence utilisée. Mais nous avons peut-être une indication du coté du HD900R de Tate & Bauer, à priori identique et qui utilise du bois de cerisier (mention visible sur sa boite).
Et lorsque l'on regarde le câble qui en sort, ce dernier n'est malheureusement pas détachable comme le design pourrait le laisser penser. Les fiches sont classiques à 3 points et plaquées or ce qui lui garantit une excellente compatibilité avec la majorité des appareils audio du marché.
Deux modèles, deux sonorités
Suivant la version (bleue ou bois), la sonorité ne sera pas exactement la même et cela semble tout à fait logique. En effet, ils partagent les mêmes composants électroniques et acoustiques et ils sont en contact direct avec la coque.
Très surprenant, si la marque fait bien l'éloge de la technologie Electrostatz de Verisonix, jamais elle ne mentionne l'usage du bois pour le casque 402WI, alors qu'il s'agit là d'un très bel avantage. Pour rebondir une dernière fois sur la finition et plus particulièrement en interne, que peut-on penser d'un casque au plastique de couleur et matériau aussi fade ? Les images parlent d'elle même...
En pratique, le Cyberdrive 402 est un casque doux et agréable, jamais agressif, qui conserve une orientation sonore dynamique saupoudrée de micro détails, ceci nous faisant également découvrir nos morceaux au fil des différentes écoutes. L'aération et la sensation d'espace sont appréciables, il n'adopte pas totalement la sonorité d'un casque fermé.
Pour comparaison avec un produit utilisant la même technologie, il nous semble un peu plus vivant que le Sharkk Bravo. Ce dernier utilise en plus des coussinets plus englobants et plus profonds, qui malgré tout, offrent moins de basses à volume identique.
Ici, le bois offre un peu plus d'impact et un peu plus de présence dans les voix. La version bleue, quant à elle, semble plus équilibrée et conserve la même palette de micro détails pétillants.
Des améliorations possibles en confort et son
Vu la faible épaisseur et profondeur des coussinets d'origine, nous aurions pu avoir quelques inquiétudes sur le confort. Mais seule l'isolation s'avère un peu moyenne. Autrement, grâce à son bandeau correctement rembourré et d'une courbure parfaite, il n'y a pas d'effet de chauffe ni de pression, même lors de très longues sessions d'écoute. Il se règle de façon précise également.
Sachant les coussinets d'origine peu optimaux, nous avons choisi de les échanger contre d'autres plus qualitatifs, notamment ceux de la marque Brainwavz. Les premiers sont de forme classique en cuir d'agneau, les second identique mais en biais, et enfin du classique en simili cuir.
Premier test, les coussinets en cuir d'agneau de forme classique ! Une fois le 402WI équipé, son aération, la sensation d'espace ainsi que les micro détails sont augmentés. Les basses sont également plus fermes et mieux tendues. A l'inverse, les voix sont en retrait et un peu plus claires, ce qui semble tout à fait normal puisque l'oreille est un peu plus éloignée des haut-parleurs. Quant aux coussinets en biais, ils apportent un gain du même type mais un peu moins prononcé, tout en étant plus confortables et isolants. Pour finir, les coussinets classiques en simili cuir s'orientent plutôt vers un apport aux voix et micro détails.
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| Le Cyberdrive 402WI équipé de coussinets Brainwavz cuir |
Les mesures
Ci-dessous figurent toutes les mesures que nous avons prises avec les casques mais aussi les différents coussinets. Et en dernier figure un comparatif entre le 402WI et le Sharkk Bravo.
Annexe :
- Concernant tous les brevets déposés par Verisonix, voici le lien ici.
- Et voici d'autres informations sur des applications sans-fil de Verisonix, ici.
- Actuellement, le site Verisonix.com ne réponds plus. Sans informations, il semble très probable que la société ait fermé ses portes.
Un casque qui ne démérite pas... malheureusement en toute fin de vie !
Ayant eu trop peu de visibilité, le Cyberdrive 402 est un casque hybride très intéressant au vu des prix de liquidation actuellement pratiqués. Nulle doute qu'il devrait ravir les mélomanes adeptes au filaire. Déjà très agréable à l'écoute, un simple changement de coussinets permet en plus de l'améliorer significativement, sans même toucher à l'électronique. On gagne alors en confort, mais également au niveau du rendu général.
Novateur dans sa technologie avec un design contemporain très sage, son prix de base bien trop élevé et sa finition, certes propre mais digne d'un produit d'entrée de gamme récent, n'ont pas joués en sa faveur. Et cette sensation ne change pas une fois pris en main. Dommage car il offre une sonorité polyvalente et reposante, qui pouvait plaire à un large public. Aujourd'hui, Cyberdrive (et bien d'autres marques) ne propose plus de modèle utilisant la technologie Electrotatz et pour cause : Verisonix semble avoir disparu de la circulation et il parait peu probable que l'on retrouve de nouveaux produits utilisant sa technologie hybride...
Spécifications officielles :
- Référence : 402 (WI / PI)
- Type de casque : fermé
- Transducteurs : 40 mm + 4030 e-stat
- Réponse en fréquence: 12 Hz - 50 kHz
- Sensibilité: 115 dB
- THD: env. 0.5%
- Poids : 269 g pesés
- Impédance : 31.9Ω mesurés
Electrostatz Hi-Res Hybrid dual-driver Headphones from Verisonix on Vimeo.
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