Pour les plus nostalgiques du fabricant, une partie de son essence se retrouve dans la toute jeune marque Austrian Audio crée en 2016, après la fermeture des bureaux historiques d'AKG à Vienne. Ici, nous allons donc nous intéresser à la version Bluetooth de l'excellent K550, le K845BT, plusieurs fois primé !
Fiche produit : K845BT
Prix de lancement : 300€
Jamais nous n'avions eu l'occasion de tester la version filaire de l'AKG K845BT. Mais nous avions tout de même pu, en 2014, nous faire une belle opinion d'une autre version filaire la K551, digne héritier du K550. Et immédiatement, nous avions été séduits : haute finition, design original, confort exceptionnel et sonorité punchy, tout en conservant une belle part de clarté et de détails. Mais surtout, sa conception acoustique permettait, malgré son côté fermé, d'avoir une sensation d'écoute assez proche d'un casque ouvert, les nuisances sonores en moins.
De fait, l'AKG K551 fait partie de ces appareils qui nous ont franchement marqué. Mais notre stock d'équipements à tester étant limité, nous avons dû faire des choix, comme souvent. Ce modèle étant imposant, nous avons pris la décision de nous en séparer, à contre cœur, pour laisser de la place à d'autres. A tel point qu'en fond d'esprit, il a toujours été présent. Ce qui explique aussi pourquoi nous avons sauté sur l'occasion, en 2018, et racheté une version Bluetooth proche, l'AKG K845BT, issu d'un retour client et dans un état proche du neuf.
Sorti fin 2013 en deux coloris (noir et blanc), ce casque crée en Autriche est fabriqué en Chine. De la même famille des K series que ses ainés, les similarités sont forcément nombreuses, que l'on prenne la boite, les accessoires ou le casque, ce dernier utilisant d'ailleurs le même facteur de forme et peu ou prou les mêmes matières.
De fait, nous avons retrouvé nos marques rapidement. Il faut dire que la boite est imposante et transparente, laissant voir le casque à l'intérieur. Nous y retrouvons donc ce dernier, la traditionnelle documentation, deux câbles (USB de charge et jack) et une sacoche de transport en similicuir extrêmement épaisse et protectrice.
Contrairement à la majorité des marques asiatiques ou alternatives, tous les accessoires sont signés et cela nous change. En en effet, c'est la moindre des choses pour toute marque un minimum sérieuse. Par contre, si la finition de la pochette et du câble jack sont exemplaires, on regrettera celle du câble USB, sans ébarbages mais trop fin et léger, ce qui laisse une impression de moindre qualité : Enlevez simplement l'impression AKG et il pourrait se confondre avec n'importe quel câble USB générique.
En main, le casque n'est ni trop lourd, ni trop léger et sa finition est impeccable, toujours en accord avec les valeurs de la marque. Contrairement à d'autres modèles concurrents, ce casque majoritairement fabriqué en plastique utilise tout de même pas mal de métal brossé sur les parties mobiles. De fait, quelle que soit la manipulation (réglage de l'arceau ou mise à plat par exemple), il n'émet aucun bruit suspect et ne procure aucune sensation de faiblesse.
L'arceau, correctement courbé et très large, se règle avec précision. Les cliquetis respectent scrupuleusement une graduation à 10 niveaux. A l'intérieur, on retrouve une fine mousse mais très large également et épousant parfaitement le haut du crâne pour maximiser la repose du casque.
Viennent ensuite les écouteurs mobiles sur deux axes (vertical et horizontal) avec leurs coussinets englobants en similicuir bien épais, rembourrés et procurant un confort vraiment appréciable, adapté pour de longues sessions musicales. A l'intérieur, le sens d'écoute est imprimé et bien visible.
Dommage, AKG ne semble pas proposer des coussinets d'origine de rechange même s'ils sont amovibles très facilement. Point d'attention, chaque écouteur disposant d'une grande surface brillante où figure le logo de la marque, les traces de doigts sont inévitables et très disgracieuses. Un chiffon à lunettes en viendra à bout rapidement.
En soi, le casque est très simple à utiliser : commandes principales multimédia agréables au toucher et assez silencieuses avec entrée son jack, prise micro USB de charge, LED d'état et NFC (pour un appairage rapide). Pour l'extinction, il faut appuyer rapidement deux fois sur le bouton central, au lieu de le maintenir longtemps, comme d'habitude. La première fois, cela surprend.
Avec la série K, l'approche plutôt audiophile d'AKG est maintenue. Tout d'abord, on peut remarquer qu'entre tous les modèles précités (K550, K551 et K845BT), ils conservent la même dimension généreuse de 50 mm de diamètre, pour les haut-parleurs. Par contre, cette version sans-fil restreint le spectre de reproduction aux traditionnels 20-20kHz, ce qui est un peu dommage.
Se targuant d'offrir une sonorité "studio", ils continuent d'apporter cette spatialisation proche d'un casque ouvert tout en conservant les grandes qualités audio des modèles filaires précédents. Mais c'est plutôt du coté Bluetooth que la surprise est arrivée, avec la présence du codec aptX dès le tout premier appairage, sur notre FiiO M11 Pro !
Car malgré avoir retournés la boite dans tous les sens, épluchés l'ensemble des spécifications techniques disponibles depuis le site AKG et de vente en ligne, à aucun moment il n'est fait mention dudit codec (sauf sur un seul site de test que nous avons trouvé), alors qu'il s'agit là d'un véritable atout qu'il était indispensable de mettre en avant !
Et pour ce qui concerne la reproduction sonore globale, nous sommes bien en présence d'un casque savamment équilibré, entre mélomanie et audiophilie. L'AKG K845BT se permet de jouer sur différents tableaux, comme le dynamisme, les détails, la précision et la spatialisation, le tout englobé dans une écoute claire et limpide, avec une absence totale d'effet feutré ou brouillon, de sibilantes ou de sifflantes. Les basses sont bien présentes et surtout correctement exécutées, avec un bel impact sec et sans débordement, quel que soit le niveau.
Mais la grande force de ce casque reste sa capacité à nous surprendre. Régulièrement, il nous fait redécouvrir des sonorités insoupçonnées, au travers de multiples détails et grâce à un étagement spatial bien géré, ce qui les fait se déplacer un peu partout. Et avec un champ d'écoute un peu plus "ouvert", cela reste très appréciable. Ajoutez-y une isolation phonique assez efficace à laquelle contribuent très efficacement les coussinets : les fuites audio sont limitées, même à 1 mètre de distance avec votre entourage et à volume modéré.
Avec si peu de place laissée aux reproches, éventuellement pourrait-on concéder des vocalises subtilement plus claires. Bref, le plaisir d'écoute reste constant et nous n'avons pas ressenti de manque, en filaire ou via une connexion sans fil Bluetooth, les sonorités étant d'ailleurs relativement proches.
Mais ce casque a tout de même quelques petits défauts, heureusement non rédhibitoires. Tout d'abord, il est équipé d'un vieillissant Bluetooth en version 3, forcément. S'il offre moins d'autonomie, il provoque aussi un très subtil bruit de fond durant sa transmission qui n'est audible qu'en cas de réel silence et sans aucune musique jouée. Précisons que ce comportement est tout à fait normal pour l'époque, et l'AKG K845BT fait très largement mieux sur ce point que bien des casques audio sans fil d'époque, même équipés de chipsets plus récents en version 4.
Ensuite il faut évoquer le câble jack. Oui, il sera très apprécié pour sa finition exemplaire et sa finesse, le tout en haute qualité, avec des brins de cuivre OFC et des fiches plaquées or, ce qui garanti une haute conductivité dans le temps et une meilleure résistance à l'oxydation. Mais son grand défaut durant l'écoute réside dans le fait qu'il pourrait générer des bruits de frottements, en particulier si vous avez un col un peu plus haut.
Issu d'un retour client au prix très attractif, cet AKG se devait d'être proche du neuf, vérifié et totalement fonctionnel. En théorie. D'aspect impeccable, la toute première écoute nous a immédiatement questionné. En effet, nous avons ressenti un léger décalage sonore. Plus précisément, l'écouteur droit manquait de volume et de basses, alors que le reste des fréquences semblaient présentes en quantité correcte, très curieusement. Nous avons donc effectué nos mesures et avons pu constater ce décalage bien marqué, entre l'écouteur droit et gauche, comme le montrent les graphiques ci-dessous.
Sans plus d'attente, nous avons effectué notre démontage et avons immédiatement trouvé la cause du précédent symptôme : 90% des stries composant la membrane avait un petit pli vif, à divers endroits, comme si des appuis volontaires et aléatoires avaient été exercés sur tous ces points. Ayant déjà rencontré ce genre de soucis, une telle ampleur nous était jusqu'à lors inconnue. Car en général, seul un ou deux endroits pouvaient être affectés par le phénomène ce qui, en pratique, n'est pas souvent détectable par l'oreille humaine.
Mais il faut bien comprendre que ces stries ne sont pas juste présentes pour l'esthétisme. Elle sont utiles pour la rigidité de la membrane et donc pour la qualité de reproduction. Lorsqu'elles sont touchées en trop grand nombre (comme dans notre cas ici), cela affecte donc la sonorité globale. De fait, une tentative de réparation s'est imposée. Nous avons fait le choix d'utiliser un cure dent avec, en bout, du patafix qui s'avère collant mais pas trop; l'idée étant de capter suffisamment le pli et de pouvoir le tirer afin de lui redonner sa forme initiale et rectifier chaque strie de la membrane.
Après quelques minutes à redresser méticuleusement tout ce petit monde, nous avons remis les coussinets et effectué nos secondes mesures. Cela nous a permis de constater un résultat positif et immédiat, comme le démontrent les courbes ci-dessous. A l'écoute, le son est redevenu impeccable et correctement centré, avec une puissance globale identique entre chaque écouteur.
Mais revenons un instant sur le démontage du casque et plus particulièrement sur le haut-parleur et le chipset Bluetooth embarqué. Concernant le haut-parleur, il bénéficie de plusieurs filtres audio et d'une chambre acoustique. Vient ensuite le circuit Bluetooth, où l'on retrouve le fameux chipset moyen gamme CSR8645, limité à l'aptX classique sans faible latence mais qui pouvait, dans les versions ultérieures, offrir le support du codec FastStream, un équivalent SBC plus rapide et adapté aux jeux et à la vidéo avec une très faible latence.
Ici, ce n'est pas le cas, capture du protocole Bluetooth révèle une simple compatibilité aptX et SBC, avec pour ce dernier un bitpool maximal (2-53). Mais elle nous révèle aussi d'où provient vraisemblablement le circuit intégral Bluetooth, lorsque l'on vérifie la source dans la capture du protocole Bluetooth : Sunitec.
Autrement, nous avons aussi testé ce casque sur télévision à l'aide de notre valeureux transmetteur Avantree Orbit. Utilisant de facto le codec aptX sans faible latence, cette dernière s'en trouve tout de même réduite, à 70 ms contre 220, pour le SBC de base. Mais peut-être que les plus sensibles d'entre nous pourraient la percevoir, en jeu tout particulièrement.
Un mot rapide sur les fonctions restantes, comme le micro, feutré mais totalement utilisable et plus clair que d'autres concurrents. La portée est aussi satisfaisante, dans les 10 mètres avec obstacles, ce qui s'avère conforme à ce type de produit. Evoquons aussi l'autonomie, plutôt dans la moyenne basse (si comparée aux produits de l'époque) mais toujours largement suffisante pour un usage quotidien. Enfin une dernière précision, la pratique sportive est tout à fait envisageable avec ce casque malgré son gabarit car il tient très bien en place, même lorsque vous faites des pompes par exemple !
Annexe :
Le casque K845BT est produit sérieux et très stable, digne d'un grand fabricant audio historique tel que l'est AKG. Clairement orienté mélomanes avancés et très proche des audiophiles, la polyvalence de son acoustique lui permet d'aborder assez facilement n'importe quel style musical pour profiter de pas mal de subtilités.
On sera tout de même assez surpris que la marque ait omis de mentionner la compatibilité aptX, un codec pourtant vendeur et mieux taillé pour beaucoup d'usages audiovisuels que l'antique SBC. En tout les cas, si vous tombez à nouveau sur ce modèle, restez vigilants quant à sa batterie et à l'état des mousses (écouteurs et bandeau), d'ailleurs encore disponibles via Amazon, chez certains revendeurs tiers !
Spécifications officielles :
Fiche produit : K845BT
Prix de lancement : 300€
Jamais nous n'avions eu l'occasion de tester la version filaire de l'AKG K845BT. Mais nous avions tout de même pu, en 2014, nous faire une belle opinion d'une autre version filaire la K551, digne héritier du K550. Et immédiatement, nous avions été séduits : haute finition, design original, confort exceptionnel et sonorité punchy, tout en conservant une belle part de clarté et de détails. Mais surtout, sa conception acoustique permettait, malgré son côté fermé, d'avoir une sensation d'écoute assez proche d'un casque ouvert, les nuisances sonores en moins.
De fait, l'AKG K551 fait partie de ces appareils qui nous ont franchement marqué. Mais notre stock d'équipements à tester étant limité, nous avons dû faire des choix, comme souvent. Ce modèle étant imposant, nous avons pris la décision de nous en séparer, à contre cœur, pour laisser de la place à d'autres. A tel point qu'en fond d'esprit, il a toujours été présent. Ce qui explique aussi pourquoi nous avons sauté sur l'occasion, en 2018, et racheté une version Bluetooth proche, l'AKG K845BT, issu d'un retour client et dans un état proche du neuf.
Sorti fin 2013 en deux coloris (noir et blanc), ce casque crée en Autriche est fabriqué en Chine. De la même famille des K series que ses ainés, les similarités sont forcément nombreuses, que l'on prenne la boite, les accessoires ou le casque, ce dernier utilisant d'ailleurs le même facteur de forme et peu ou prou les mêmes matières.
De fait, nous avons retrouvé nos marques rapidement. Il faut dire que la boite est imposante et transparente, laissant voir le casque à l'intérieur. Nous y retrouvons donc ce dernier, la traditionnelle documentation, deux câbles (USB de charge et jack) et une sacoche de transport en similicuir extrêmement épaisse et protectrice.
Contrairement à la majorité des marques asiatiques ou alternatives, tous les accessoires sont signés et cela nous change. En en effet, c'est la moindre des choses pour toute marque un minimum sérieuse. Par contre, si la finition de la pochette et du câble jack sont exemplaires, on regrettera celle du câble USB, sans ébarbages mais trop fin et léger, ce qui laisse une impression de moindre qualité : Enlevez simplement l'impression AKG et il pourrait se confondre avec n'importe quel câble USB générique.
En main, le casque n'est ni trop lourd, ni trop léger et sa finition est impeccable, toujours en accord avec les valeurs de la marque. Contrairement à d'autres modèles concurrents, ce casque majoritairement fabriqué en plastique utilise tout de même pas mal de métal brossé sur les parties mobiles. De fait, quelle que soit la manipulation (réglage de l'arceau ou mise à plat par exemple), il n'émet aucun bruit suspect et ne procure aucune sensation de faiblesse.
L'arceau, correctement courbé et très large, se règle avec précision. Les cliquetis respectent scrupuleusement une graduation à 10 niveaux. A l'intérieur, on retrouve une fine mousse mais très large également et épousant parfaitement le haut du crâne pour maximiser la repose du casque.
Viennent ensuite les écouteurs mobiles sur deux axes (vertical et horizontal) avec leurs coussinets englobants en similicuir bien épais, rembourrés et procurant un confort vraiment appréciable, adapté pour de longues sessions musicales. A l'intérieur, le sens d'écoute est imprimé et bien visible.
Dommage, AKG ne semble pas proposer des coussinets d'origine de rechange même s'ils sont amovibles très facilement. Point d'attention, chaque écouteur disposant d'une grande surface brillante où figure le logo de la marque, les traces de doigts sont inévitables et très disgracieuses. Un chiffon à lunettes en viendra à bout rapidement.
En soi, le casque est très simple à utiliser : commandes principales multimédia agréables au toucher et assez silencieuses avec entrée son jack, prise micro USB de charge, LED d'état et NFC (pour un appairage rapide). Pour l'extinction, il faut appuyer rapidement deux fois sur le bouton central, au lieu de le maintenir longtemps, comme d'habitude. La première fois, cela surprend.
3 modèles à tendance acoustique similaire
Avec la série K, l'approche plutôt audiophile d'AKG est maintenue. Tout d'abord, on peut remarquer qu'entre tous les modèles précités (K550, K551 et K845BT), ils conservent la même dimension généreuse de 50 mm de diamètre, pour les haut-parleurs. Par contre, cette version sans-fil restreint le spectre de reproduction aux traditionnels 20-20kHz, ce qui est un peu dommage.
Se targuant d'offrir une sonorité "studio", ils continuent d'apporter cette spatialisation proche d'un casque ouvert tout en conservant les grandes qualités audio des modèles filaires précédents. Mais c'est plutôt du coté Bluetooth que la surprise est arrivée, avec la présence du codec aptX dès le tout premier appairage, sur notre FiiO M11 Pro !
Car malgré avoir retournés la boite dans tous les sens, épluchés l'ensemble des spécifications techniques disponibles depuis le site AKG et de vente en ligne, à aucun moment il n'est fait mention dudit codec (sauf sur un seul site de test que nous avons trouvé), alors qu'il s'agit là d'un véritable atout qu'il était indispensable de mettre en avant !
Et pour ce qui concerne la reproduction sonore globale, nous sommes bien en présence d'un casque savamment équilibré, entre mélomanie et audiophilie. L'AKG K845BT se permet de jouer sur différents tableaux, comme le dynamisme, les détails, la précision et la spatialisation, le tout englobé dans une écoute claire et limpide, avec une absence totale d'effet feutré ou brouillon, de sibilantes ou de sifflantes. Les basses sont bien présentes et surtout correctement exécutées, avec un bel impact sec et sans débordement, quel que soit le niveau.
Mais la grande force de ce casque reste sa capacité à nous surprendre. Régulièrement, il nous fait redécouvrir des sonorités insoupçonnées, au travers de multiples détails et grâce à un étagement spatial bien géré, ce qui les fait se déplacer un peu partout. Et avec un champ d'écoute un peu plus "ouvert", cela reste très appréciable. Ajoutez-y une isolation phonique assez efficace à laquelle contribuent très efficacement les coussinets : les fuites audio sont limitées, même à 1 mètre de distance avec votre entourage et à volume modéré.
Avec si peu de place laissée aux reproches, éventuellement pourrait-on concéder des vocalises subtilement plus claires. Bref, le plaisir d'écoute reste constant et nous n'avons pas ressenti de manque, en filaire ou via une connexion sans fil Bluetooth, les sonorités étant d'ailleurs relativement proches.
Mais ce casque a tout de même quelques petits défauts, heureusement non rédhibitoires. Tout d'abord, il est équipé d'un vieillissant Bluetooth en version 3, forcément. S'il offre moins d'autonomie, il provoque aussi un très subtil bruit de fond durant sa transmission qui n'est audible qu'en cas de réel silence et sans aucune musique jouée. Précisons que ce comportement est tout à fait normal pour l'époque, et l'AKG K845BT fait très largement mieux sur ce point que bien des casques audio sans fil d'époque, même équipés de chipsets plus récents en version 4.
Ensuite il faut évoquer le câble jack. Oui, il sera très apprécié pour sa finition exemplaire et sa finesse, le tout en haute qualité, avec des brins de cuivre OFC et des fiches plaquées or, ce qui garanti une haute conductivité dans le temps et une meilleure résistance à l'oxydation. Mais son grand défaut durant l'écoute réside dans le fait qu'il pourrait générer des bruits de frottements, en particulier si vous avez un col un peu plus haut.
Et encore une réparation dans notre escarcelle...
Issu d'un retour client au prix très attractif, cet AKG se devait d'être proche du neuf, vérifié et totalement fonctionnel. En théorie. D'aspect impeccable, la toute première écoute nous a immédiatement questionné. En effet, nous avons ressenti un léger décalage sonore. Plus précisément, l'écouteur droit manquait de volume et de basses, alors que le reste des fréquences semblaient présentes en quantité correcte, très curieusement. Nous avons donc effectué nos mesures et avons pu constater ce décalage bien marqué, entre l'écouteur droit et gauche, comme le montrent les graphiques ci-dessous.
Sans plus d'attente, nous avons effectué notre démontage et avons immédiatement trouvé la cause du précédent symptôme : 90% des stries composant la membrane avait un petit pli vif, à divers endroits, comme si des appuis volontaires et aléatoires avaient été exercés sur tous ces points. Ayant déjà rencontré ce genre de soucis, une telle ampleur nous était jusqu'à lors inconnue. Car en général, seul un ou deux endroits pouvaient être affectés par le phénomène ce qui, en pratique, n'est pas souvent détectable par l'oreille humaine.
Mais il faut bien comprendre que ces stries ne sont pas juste présentes pour l'esthétisme. Elle sont utiles pour la rigidité de la membrane et donc pour la qualité de reproduction. Lorsqu'elles sont touchées en trop grand nombre (comme dans notre cas ici), cela affecte donc la sonorité globale. De fait, une tentative de réparation s'est imposée. Nous avons fait le choix d'utiliser un cure dent avec, en bout, du patafix qui s'avère collant mais pas trop; l'idée étant de capter suffisamment le pli et de pouvoir le tirer afin de lui redonner sa forme initiale et rectifier chaque strie de la membrane.
Après quelques minutes à redresser méticuleusement tout ce petit monde, nous avons remis les coussinets et effectué nos secondes mesures. Cela nous a permis de constater un résultat positif et immédiat, comme le démontrent les courbes ci-dessous. A l'écoute, le son est redevenu impeccable et correctement centré, avec une puissance globale identique entre chaque écouteur.
Mais revenons un instant sur le démontage du casque et plus particulièrement sur le haut-parleur et le chipset Bluetooth embarqué. Concernant le haut-parleur, il bénéficie de plusieurs filtres audio et d'une chambre acoustique. Vient ensuite le circuit Bluetooth, où l'on retrouve le fameux chipset moyen gamme CSR8645, limité à l'aptX classique sans faible latence mais qui pouvait, dans les versions ultérieures, offrir le support du codec FastStream, un équivalent SBC plus rapide et adapté aux jeux et à la vidéo avec une très faible latence.
Ici, ce n'est pas le cas, capture du protocole Bluetooth révèle une simple compatibilité aptX et SBC, avec pour ce dernier un bitpool maximal (2-53). Mais elle nous révèle aussi d'où provient vraisemblablement le circuit intégral Bluetooth, lorsque l'on vérifie la source dans la capture du protocole Bluetooth : Sunitec.
Autres usages
Autrement, nous avons aussi testé ce casque sur télévision à l'aide de notre valeureux transmetteur Avantree Orbit. Utilisant de facto le codec aptX sans faible latence, cette dernière s'en trouve tout de même réduite, à 70 ms contre 220, pour le SBC de base. Mais peut-être que les plus sensibles d'entre nous pourraient la percevoir, en jeu tout particulièrement.
Un mot rapide sur les fonctions restantes, comme le micro, feutré mais totalement utilisable et plus clair que d'autres concurrents. La portée est aussi satisfaisante, dans les 10 mètres avec obstacles, ce qui s'avère conforme à ce type de produit. Evoquons aussi l'autonomie, plutôt dans la moyenne basse (si comparée aux produits de l'époque) mais toujours largement suffisante pour un usage quotidien. Enfin une dernière précision, la pratique sportive est tout à fait envisageable avec ce casque malgré son gabarit car il tient très bien en place, même lorsque vous faites des pompes par exemple !
Les autres mesures
Ici, la transmission jack propose un plus grand impact (rouge), là où l'aptX se montre un peu plus neutre. Mais les deux connexion jouent sur les fréquences basses et médium. |
Ici, on remarque une grande similiarité dans les fréquences reproduites, entre l'aptX et le SBC, avec des différences à peine perceptibles. |
Annexe :
- En charge, le casque requiert 387mah d'intensité, largement assez pour n'importe quel chargeur mobile ou prise USB. Et 305mah maximum en capacité on été rechargées pour la batterie, ce qui est moins qu'attendu mais peu étonnant au vu de la période de stockage du casque. Cela pourrait même évoluer positivement après plusieurs cycles de charge et déchage.
- Concernant le poids du casque, nous avons pesé 297 g avec câble et 286 g sans câble.
Un casque sobre et discret, mais performant
Le casque K845BT est produit sérieux et très stable, digne d'un grand fabricant audio historique tel que l'est AKG. Clairement orienté mélomanes avancés et très proche des audiophiles, la polyvalence de son acoustique lui permet d'aborder assez facilement n'importe quel style musical pour profiter de pas mal de subtilités.
On sera tout de même assez surpris que la marque ait omis de mentionner la compatibilité aptX, un codec pourtant vendeur et mieux taillé pour beaucoup d'usages audiovisuels que l'antique SBC. En tout les cas, si vous tombez à nouveau sur ce modèle, restez vigilants quant à sa batterie et à l'état des mousses (écouteurs et bandeau), d'ailleurs encore disponibles via Amazon, chez certains revendeurs tiers !
Spécifications officielles :
- Référence :
- Type de casque : fermé avec appairage NFC
- Transducteurs : 50 mm
- Réponse en fréquence: 20 Hz - 20 kHz
- Sensibilité: 102dB @1kHz/1mW
- Impédance : 32Ω
- Puissance d’entrée max. : 50 mW
- Bluetooth : V3.0
- Autonomie : jusqu'à 8h, temps de charge environ 3h
- Batterie : Lithium polymer (3.7V 320mAh)
- Câble : 1,2m (amovible) OCF (99%) sans télécommande
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