En effet, l'Arc-1 est un casque bien plus avancé et qualitatif, ce que nous allons découvrir un peu plus bas dans ce test...
Fiche produit : aiwa Arc-1
Prix de lancement/actuel : 120€
Pour rappel, il s'agit du 2ième produit de la marque que nous testons ici (cf. test des écouteurs Prodigy). Comme le précédent, il ne s'agit pas d'un échantillon de test mais d'une commande personnelle, en 2020, depuis le site Aiwa Europe. Et enfin s'est présentée l'occasion d'un test. Il faut dire qu'Aiwa était aussi important que Sony dans les années 80-90. Certes, la marque d'origine n'existe plus. Mais la nouvelle entité américaine s'efforce de conserver tout ce qui faisait son attractivité, à savoir des produits performants mais qui restent abordables.
C'est aussi pour cette raison que l'Arc-1 est livré dans une boite en carton brut recyclé. Sans aucune matière plastique et avec des impressions monochromes, cela réduit les coûts. Son gigantisme surprenant ne sert pas seulement à impressionner, il permet au casque d'être également très bien protégé. Nous avons aussi apprécié les informations techniques détaillées, en particulier sur sa partie arrière.
On regrettera par contre l'absence de traduction et un anglais exclusif. Cela s'applique également à toutes les documentations auxquelles nous avons été confrontés. Pour une marque internationale comme AIWA, il est très curieux qu'aucun effort n'ait été fait sur la traduction.
Une fois l'ensemble déballé, on retrouve donc le casque, à plat dans son grand étui de voyage rigide. A l'intérieur, un peu de documentation et deux câbles (jack et usb). Concernant l'étui, il arbore fièrement le logo de la marque, son zip est fluide et agréable, et nous l'avons trouvé très pratique, avec un filet et scratch pour maintenir les câbles. Ces derniers ont d'ailleurs une finition impeccable (tresse, aluminium et plaquage or), mais ils ne disposent d'aucun logo, ce qui dénote avec la réalisation globale du produit.
Pour le reste, parlant du casque même, son design n'est pas des plus original et la marque semble en être bien consciente. Mais la touche "AIWA" se ressent sur pas mal d'éléments, en particulier sur le bandeau, avec un logo énorme bien visible sur le dessus mais également par le biais d'une plaquette rouge en aluminium positionnée de part et d'autre du casque. Autrement on retrouve 4 touches physiques pour les fonctions principales, un port de charge micro usb et une entrée jack classique.
Malgré son aspect plutôt imposant avec de grands écouteurs pivotants, l'Arc-1 s'avère être extrêmement léger grâce à l'intégration de pièces en aluminium et de plastique. Ses coussinets sont épais, doux et bien englobants, avec un espace important pour les oreilles. L'ensemble porté s'avère vraiment confortable et adapté à de longues sessions d'écoute. Fun fact, les coordonnées du service client sont directement imprimées à l'intérieur de ces derniers.
Malgré ce test décalé et sa sortie datant de plus de 5 ans, l'Arc-1 reste encore dans la course. D'abord par son approche sans-fil, et ensuite audiophile. Pour leur tout premier casque, Aiwa précise qu'ils ont opté pour le gain de temps et la réduction des couts. Ceci reste possible en utilisant des composants de qualité retravaillés par la même occasion, ceci pour atteindre leurs objectifs. Et il faut dire qu'aujourd'hui en 2023, seule lui manque la réduction de bruit, fonction que ses successeurs ne manqueront d'ailleurs pas de combler, au détriment de l'originalité acoustique, malheureusement.
En effet, pour ce modèle-ci, en sus d'une puce Bluetooth Qualcomm CSR 8670 éprouvée et performante, on nous propose des haut-parleurs de 40 mm de diamètre à membrane en bio cellulose, technologie très bien expliquée d'ailleurs par la marque et qui peut être retrouvée également sur d'autres modèles bien plus chers et haut de gamme (Fostex TH909, AudioQuest NightHawk, Denon 7200 par exemple):
"...l'ARC-1 intègre un cône de haut-parleur en composite de bio cellulose rigide en deux parties, avec un contour flexible...La bio cellulose est un matériau un peu comme le papier, mais elle est en fait produite par des bactéries, ce qui donne des fibres beaucoup plus petites et une teneur en cellulose beaucoup plus pure. Cela lui donne une rigidité comparable à certains cônes métalliques tout en garantissant que le haut-parleur reste très léger..."
Autre point, la marque précise qu'en mode sans-fil, un processeur sonore de 24 bits est utilisé pour "affiner" le son. En d'autres termes, les fréquences audio sont retravaillées afin d'obtenir une sonorité spécifique. On nous promet donc un casque certes "audiophile" et donnant du plaisir à l'écoute, mais qui va à l'opposé de la neutralité. A noter également que la qualité sonore devrait être différente entre le mode filaire et sans-fil.
Fonction intéressante, il sera possible de profiter d'une écoute à deux, en total sans fil et sur n'importe quel casque Bluetooth, grâce à une fonction nommée Qconnect et toujours en version beta, selon le manuel fourni. De notre côté, nous avons bien sûr testé cette fonction, sur smartphone (Huawei Mate 20X) et Youtube, avec l'Arc-1 et un Avantree AS9P assez proche dans ses capacités Bluetooth.
De fait, l'Arc-1 était connecté en aptX à notre téléphone, et notre Avantree AS9P s'est retrouvé connecté à l'Arc-1, en SBC contre toute attente : La vidéo est totalement exploitable, avec une latence imperceptible, sur les deux casques. Sur PC en revanche, nous n'avons pas réussi à transmettre du son depuis Youtube malgré le même mode opératoire. Précisons tout de même que notre PC n'est pas compatible aptX. Concernant la connexion offerte par l'Arc-1, il semble qu'il ne puisse pas transmettre au second casque en aptX, et AIWA n'apporte aucune information sur le sujet.
Pour finir, parlons un peu de l'autonomie. Approchant les 20h à pleine charge, 20 minutes suffisent aussi pour bénéficier de 3h d'écoute. Après un long stockage, nous avons été surpris qu'elle ne montre pas de signe de faiblesse. Notons également la présence de 4 LED d'état de batterie très pratiques, sur l'écouteur droit.
De base, l'Arc-1 devait être compatible avec l'aptX faible latence (LL) et proposer dans le même temps la fonction Qconnect. En l'état, après achat et sur notre version reçue, ce n'est pas le cas, sur 3 de nos transmetteurs Avantree. Et nous sommes certains qu'au moins 2 d'entre eux embarquent des puces Qualcomm (ou CSR) ce qui aurait dû garantir un minimum de compatibilité.
Car AIWA est bien conscient d'une potentielle "incompatibilité" avec certains transmetteurs. De fait, il met à disposition un micro logiciel pour rectifier le tir. Et dans le même temps, une fois le casque mis à jour (après des étapes très fastidieuses), vous perdrez la fonction Qconnect. Bref, nous avons demandé plus de précisions à la marque afin de savoir s'il était possible, en cas de mise à jour, de faire un retour en arrière. S'ils nous répondent, nous vous en informerons.
Il nous semble assez intéressant de citer la description que fait AIWA de la sonorité attendue pour l'Arc-1 :
"...L'Arc-1 produit des basses nettes, des médiums lisses et précis et des aigus clairs et bien étendus avec beaucoup moins de distorsion dans les hautes fréquences. Il s'agit d'une technologie qui n'est devenue abordable pour les écouteurs qu'au cours des dernières années, et l'Arc-1 est le seul casque que nous connaissons dans sa catégorie à proposer ce type de pilote. La différence est très apparente par rapport à un pilote en mylar plus typique, qui se froisse et craque au moindre contact ; le haut-parleur en biocellulose reste solide comme un haut-parleur pleine grandeur..."
Ceci étant dit, passons au concret. Tout d'abord, que nous soyons connectés en filaire ou par sans-fil, l'orientation sonore de ce casque reste peu ou prou la même, à savoir énergique, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Avec sa faible impédance, n'importe quel smartphone ou appareil audio pourra le piloter. Par contre, et pour la toute 1ière fois sur l'ensemble de nos tests (nous en détaillerons les raisons plus bas), nous avons eu l'excellente surprise de constater une réduction des basses en mode filaire, alors qu'en général nous assistions à l'inverse. Preuve qu'ici, le processeur de traitement est bien à l'oeuvre en Bluetooth !
Quoi qu'il en soit, il faudra mettre les choses au clair de suite : s'il est agréable à l'écoute, l'Arc-1 le sera uniquement pour ceux ou celles qui apprécient déjà une sonorité extrêmement teintée par des basses fréquences. Ceci étant encore plus vrai en Bluetooth. D'où notre joie quant au constat précédent, en mode filaire...
Car certes, les basses sont extrêmement propres et percutantes. Puis ne s'agit-il pas là d'une des caractéristiques sonores de la marque vintage AIWA ? Mais vient une question : Cela pourrait-il convenir à tout le monde ? Alors nous n'en sommes pas si sûrs, en particulier lorsque l'on évoque, comme le fait la marque et à tout bout de champ, le mot "audiophile". Celui généralement associé aux produits les plus respectueux de la qualité audio d'origine...
Même si l'Arc-1 compense cette surdose par moults détails, un étagement des sons, une précision palpable avec l'absence d'effet feutré et de brouillon, nous avons été souvent obligés (en Bluetooth uniquement) de baisser le volume, pour limiter un impact trop bref et soudain. S'il est clair qu'en filaire, l'Arc-1 nous permet d'écouter de tout et avec plaisir (pour peu que l'on aime sa dynamique), nous avons de grandes réserves sur le Bluetooth, sauf lorsque que les fréquences basses ne sont pas sollicitées. Pourquoi ne pas avoir proposé une désactivation du DSP ?
Mais l'autre point un peu décevant reste, malgré un chipset Bluetooth haut de gamme mais en version 4.2, un faible bruit de fond en transmission. Audible lors de podcasts ou lorsque l'on démarre un site audio comme Youtube par exemple, ce phénomène est totalement absent des tous derniers appareils sans-fil en version 5 que nous avons testés.
Une fois les coussinets démontés, on remarquera une grille de protection masquant plusieurs filtres audio et la membrane en bio cellulose. L'ensemble est également encapsulé dans une chambre acoustique. La seule optimisation possible pourrait être de supprimer la grille de protection, ce qui devrait libérer quelques hautes fréquences et certains détails qui vont avec.
Autrement, sur l'ensemble de notre usage, le casque s'est montré vraiment confortable à porter, avec une isolation phonique somme toute moyenne, malgré des coussinets très englobants. L'Arc-1 est un casque audio simple à utiliser, stable et sans défaut apparent, avec une portée correcte et un micro qui l'est tout autant, lors des prises d'appels. Par contre, le délais d'appui pour l'association Bluetooth classique (en 2s) et Qconnect (4s) s'avère un peu juste ce qui a été souvent sujet à de potentielles erreurs de manipulation.
Voici nos captures avec le micrologiciel de base. Concernant le protocole Bluetooth, nous avons eu une très bonne surprise : L'écrasante majorité des réglages sont débloqués et le bitpool est paramétré à son maximum, ce qui porte le débit audio au plus haut.
Concernant les graphiques, que ce soit en codec aptX ou SBC, la sonorité reste quasiment identique. Et comme évoqué plus haut, le traitement DSP est immédiatement visible entre la connexion filaire et sans-fil : L'écart dans les basses fréquences est bien trop important pour être toujours agréable à l'écoute.
Annexe :
En 2018, la réduction de bruit active n'étant pas aussi démocratisée, l'Arc-1 était un casque plutôt ambitieux. Assez original dans sa conception acoustique et électronique, cela avait clairement motivé notre achat pour ce test. Et s'il réponds très bien à nos attentes en terme de qualité de fabrication, de respect de la marque et dans l'ensemble de nos usages, il sera certainement bien trop puissant dans ses basses fréquences pour les audiophiles les plus sages, surtout lorsqu'il sera utilisé en sans-fil.
Actuellement, la disponibilité de ce casque Arc-1 semble en sursis. Si AIWA l'affiche sur son site, il se trouve hors stock, malgré des versions reconditionnées. Ceci dit, on le retrouve encore assez facilement sur des marketplaces généralistes via des revendeurs tiers. Donc si vous souhaitez acquérir un casque d'une marque vintage emblématique, c'est peut-être encore le moment !
Spécifications officielles :
Fiche produit : aiwa Arc-1
Prix de lancement/actuel : 120€
Pour rappel, il s'agit du 2ième produit de la marque que nous testons ici (cf. test des écouteurs Prodigy). Comme le précédent, il ne s'agit pas d'un échantillon de test mais d'une commande personnelle, en 2020, depuis le site Aiwa Europe. Et enfin s'est présentée l'occasion d'un test. Il faut dire qu'Aiwa était aussi important que Sony dans les années 80-90. Certes, la marque d'origine n'existe plus. Mais la nouvelle entité américaine s'efforce de conserver tout ce qui faisait son attractivité, à savoir des produits performants mais qui restent abordables.
C'est aussi pour cette raison que l'Arc-1 est livré dans une boite en carton brut recyclé. Sans aucune matière plastique et avec des impressions monochromes, cela réduit les coûts. Son gigantisme surprenant ne sert pas seulement à impressionner, il permet au casque d'être également très bien protégé. Nous avons aussi apprécié les informations techniques détaillées, en particulier sur sa partie arrière.
On regrettera par contre l'absence de traduction et un anglais exclusif. Cela s'applique également à toutes les documentations auxquelles nous avons été confrontés. Pour une marque internationale comme AIWA, il est très curieux qu'aucun effort n'ait été fait sur la traduction.
Une fois l'ensemble déballé, on retrouve donc le casque, à plat dans son grand étui de voyage rigide. A l'intérieur, un peu de documentation et deux câbles (jack et usb). Concernant l'étui, il arbore fièrement le logo de la marque, son zip est fluide et agréable, et nous l'avons trouvé très pratique, avec un filet et scratch pour maintenir les câbles. Ces derniers ont d'ailleurs une finition impeccable (tresse, aluminium et plaquage or), mais ils ne disposent d'aucun logo, ce qui dénote avec la réalisation globale du produit.
Pour le reste, parlant du casque même, son design n'est pas des plus original et la marque semble en être bien consciente. Mais la touche "AIWA" se ressent sur pas mal d'éléments, en particulier sur le bandeau, avec un logo énorme bien visible sur le dessus mais également par le biais d'une plaquette rouge en aluminium positionnée de part et d'autre du casque. Autrement on retrouve 4 touches physiques pour les fonctions principales, un port de charge micro usb et une entrée jack classique.
Malgré son aspect plutôt imposant avec de grands écouteurs pivotants, l'Arc-1 s'avère être extrêmement léger grâce à l'intégration de pièces en aluminium et de plastique. Ses coussinets sont épais, doux et bien englobants, avec un espace important pour les oreilles. L'ensemble porté s'avère vraiment confortable et adapté à de longues sessions d'écoute. Fun fact, les coordonnées du service client sont directement imprimées à l'intérieur de ces derniers.
Malgré ce test décalé et sa sortie datant de plus de 5 ans, l'Arc-1 reste encore dans la course. D'abord par son approche sans-fil, et ensuite audiophile. Pour leur tout premier casque, Aiwa précise qu'ils ont opté pour le gain de temps et la réduction des couts. Ceci reste possible en utilisant des composants de qualité retravaillés par la même occasion, ceci pour atteindre leurs objectifs. Et il faut dire qu'aujourd'hui en 2023, seule lui manque la réduction de bruit, fonction que ses successeurs ne manqueront d'ailleurs pas de combler, au détriment de l'originalité acoustique, malheureusement.
En effet, pour ce modèle-ci, en sus d'une puce Bluetooth Qualcomm CSR 8670 éprouvée et performante, on nous propose des haut-parleurs de 40 mm de diamètre à membrane en bio cellulose, technologie très bien expliquée d'ailleurs par la marque et qui peut être retrouvée également sur d'autres modèles bien plus chers et haut de gamme (Fostex TH909, AudioQuest NightHawk, Denon 7200 par exemple):
"...l'ARC-1 intègre un cône de haut-parleur en composite de bio cellulose rigide en deux parties, avec un contour flexible...La bio cellulose est un matériau un peu comme le papier, mais elle est en fait produite par des bactéries, ce qui donne des fibres beaucoup plus petites et une teneur en cellulose beaucoup plus pure. Cela lui donne une rigidité comparable à certains cônes métalliques tout en garantissant que le haut-parleur reste très léger..."
Autre point, la marque précise qu'en mode sans-fil, un processeur sonore de 24 bits est utilisé pour "affiner" le son. En d'autres termes, les fréquences audio sont retravaillées afin d'obtenir une sonorité spécifique. On nous promet donc un casque certes "audiophile" et donnant du plaisir à l'écoute, mais qui va à l'opposé de la neutralité. A noter également que la qualité sonore devrait être différente entre le mode filaire et sans-fil.
Fonction intéressante, il sera possible de profiter d'une écoute à deux, en total sans fil et sur n'importe quel casque Bluetooth, grâce à une fonction nommée Qconnect et toujours en version beta, selon le manuel fourni. De notre côté, nous avons bien sûr testé cette fonction, sur smartphone (Huawei Mate 20X) et Youtube, avec l'Arc-1 et un Avantree AS9P assez proche dans ses capacités Bluetooth.
De fait, l'Arc-1 était connecté en aptX à notre téléphone, et notre Avantree AS9P s'est retrouvé connecté à l'Arc-1, en SBC contre toute attente : La vidéo est totalement exploitable, avec une latence imperceptible, sur les deux casques. Sur PC en revanche, nous n'avons pas réussi à transmettre du son depuis Youtube malgré le même mode opératoire. Précisons tout de même que notre PC n'est pas compatible aptX. Concernant la connexion offerte par l'Arc-1, il semble qu'il ne puisse pas transmettre au second casque en aptX, et AIWA n'apporte aucune information sur le sujet.
Pour finir, parlons un peu de l'autonomie. Approchant les 20h à pleine charge, 20 minutes suffisent aussi pour bénéficier de 3h d'écoute. Après un long stockage, nous avons été surpris qu'elle ne montre pas de signe de faiblesse. Notons également la présence de 4 LED d'état de batterie très pratiques, sur l'écouteur droit.
Le cas de l'aptX faible lantence
De base, l'Arc-1 devait être compatible avec l'aptX faible latence (LL) et proposer dans le même temps la fonction Qconnect. En l'état, après achat et sur notre version reçue, ce n'est pas le cas, sur 3 de nos transmetteurs Avantree. Et nous sommes certains qu'au moins 2 d'entre eux embarquent des puces Qualcomm (ou CSR) ce qui aurait dû garantir un minimum de compatibilité.
Car AIWA est bien conscient d'une potentielle "incompatibilité" avec certains transmetteurs. De fait, il met à disposition un micro logiciel pour rectifier le tir. Et dans le même temps, une fois le casque mis à jour (après des étapes très fastidieuses), vous perdrez la fonction Qconnect. Bref, nous avons demandé plus de précisions à la marque afin de savoir s'il était possible, en cas de mise à jour, de faire un retour en arrière. S'ils nous répondent, nous vous en informerons.
Alors, audiophile ou pas ?
Il nous semble assez intéressant de citer la description que fait AIWA de la sonorité attendue pour l'Arc-1 :
"...L'Arc-1 produit des basses nettes, des médiums lisses et précis et des aigus clairs et bien étendus avec beaucoup moins de distorsion dans les hautes fréquences. Il s'agit d'une technologie qui n'est devenue abordable pour les écouteurs qu'au cours des dernières années, et l'Arc-1 est le seul casque que nous connaissons dans sa catégorie à proposer ce type de pilote. La différence est très apparente par rapport à un pilote en mylar plus typique, qui se froisse et craque au moindre contact ; le haut-parleur en biocellulose reste solide comme un haut-parleur pleine grandeur..."
Ceci étant dit, passons au concret. Tout d'abord, que nous soyons connectés en filaire ou par sans-fil, l'orientation sonore de ce casque reste peu ou prou la même, à savoir énergique, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Avec sa faible impédance, n'importe quel smartphone ou appareil audio pourra le piloter. Par contre, et pour la toute 1ière fois sur l'ensemble de nos tests (nous en détaillerons les raisons plus bas), nous avons eu l'excellente surprise de constater une réduction des basses en mode filaire, alors qu'en général nous assistions à l'inverse. Preuve qu'ici, le processeur de traitement est bien à l'oeuvre en Bluetooth !
Quoi qu'il en soit, il faudra mettre les choses au clair de suite : s'il est agréable à l'écoute, l'Arc-1 le sera uniquement pour ceux ou celles qui apprécient déjà une sonorité extrêmement teintée par des basses fréquences. Ceci étant encore plus vrai en Bluetooth. D'où notre joie quant au constat précédent, en mode filaire...
Car certes, les basses sont extrêmement propres et percutantes. Puis ne s'agit-il pas là d'une des caractéristiques sonores de la marque vintage AIWA ? Mais vient une question : Cela pourrait-il convenir à tout le monde ? Alors nous n'en sommes pas si sûrs, en particulier lorsque l'on évoque, comme le fait la marque et à tout bout de champ, le mot "audiophile". Celui généralement associé aux produits les plus respectueux de la qualité audio d'origine...
Même si l'Arc-1 compense cette surdose par moults détails, un étagement des sons, une précision palpable avec l'absence d'effet feutré et de brouillon, nous avons été souvent obligés (en Bluetooth uniquement) de baisser le volume, pour limiter un impact trop bref et soudain. S'il est clair qu'en filaire, l'Arc-1 nous permet d'écouter de tout et avec plaisir (pour peu que l'on aime sa dynamique), nous avons de grandes réserves sur le Bluetooth, sauf lorsque que les fréquences basses ne sont pas sollicitées. Pourquoi ne pas avoir proposé une désactivation du DSP ?
Mais l'autre point un peu décevant reste, malgré un chipset Bluetooth haut de gamme mais en version 4.2, un faible bruit de fond en transmission. Audible lors de podcasts ou lorsque l'on démarre un site audio comme Youtube par exemple, ce phénomène est totalement absent des tous derniers appareils sans-fil en version 5 que nous avons testés.
Une fois les coussinets démontés, on remarquera une grille de protection masquant plusieurs filtres audio et la membrane en bio cellulose. L'ensemble est également encapsulé dans une chambre acoustique. La seule optimisation possible pourrait être de supprimer la grille de protection, ce qui devrait libérer quelques hautes fréquences et certains détails qui vont avec.
Autrement, sur l'ensemble de notre usage, le casque s'est montré vraiment confortable à porter, avec une isolation phonique somme toute moyenne, malgré des coussinets très englobants. L'Arc-1 est un casque audio simple à utiliser, stable et sans défaut apparent, avec une portée correcte et un micro qui l'est tout autant, lors des prises d'appels. Par contre, le délais d'appui pour l'association Bluetooth classique (en 2s) et Qconnect (4s) s'avère un peu juste ce qui a été souvent sujet à de potentielles erreurs de manipulation.
Les mesures
Voici nos captures avec le micrologiciel de base. Concernant le protocole Bluetooth, nous avons eu une très bonne surprise : L'écrasante majorité des réglages sont débloqués et le bitpool est paramétré à son maximum, ce qui porte le débit audio au plus haut.
Concernant les graphiques, que ce soit en codec aptX ou SBC, la sonorité reste quasiment identique. Et comme évoqué plus haut, le traitement DSP est immédiatement visible entre la connexion filaire et sans-fil : L'écart dans les basses fréquences est bien trop important pour être toujours agréable à l'écoute.
Annexe :
- La marque offrait une garantie de 3 ans pour ce casque.
- Voici une page où figure un micro logiciel de test et en version beta pour l'Arc-1 : ici. Sachez que nous ne savons pas du tout ce qu'il apporte, c'est à tester à vos risques et périls.
- Voici l'annonce faire par AIWA pour son casque Arc-1 : ici.
- ici et sans lien avec notre site, vous trouverez une vidéo intéressante de démontage et de comparaison de l'Arc-1.
- Pour démonter les coussinets, il faut les saisir sur les côtés et les tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
- Contrairement à bon nombre de modèles concurrents, le jack branché n'éteint pas le casque mais stoppe simplement la transmission de son par Bluetooth.
- Pesé par nos soins, l'Arc-1 ne pèse que 250 gr tout rond !
Beaucoup d'intentions et de nostalgie
En 2018, la réduction de bruit active n'étant pas aussi démocratisée, l'Arc-1 était un casque plutôt ambitieux. Assez original dans sa conception acoustique et électronique, cela avait clairement motivé notre achat pour ce test. Et s'il réponds très bien à nos attentes en terme de qualité de fabrication, de respect de la marque et dans l'ensemble de nos usages, il sera certainement bien trop puissant dans ses basses fréquences pour les audiophiles les plus sages, surtout lorsqu'il sera utilisé en sans-fil.
Actuellement, la disponibilité de ce casque Arc-1 semble en sursis. Si AIWA l'affiche sur son site, il se trouve hors stock, malgré des versions reconditionnées. Ceci dit, on le retrouve encore assez facilement sur des marketplaces généralistes via des revendeurs tiers. Donc si vous souhaitez acquérir un casque d'une marque vintage emblématique, c'est peut-être encore le moment !
Spécifications officielles :
- Référence : ARC-1
- Type de casque : fermé
- Transducteurs : 40 mm, composite de bio cellulose collée avec contour flexible
- Réponse en fréquence: 15Hz à 20kHz
- Sensibilité: 115 dB/mW à 1 kHz CEI 318
- Impédance : 20 Ω
- Puissance d’entrée max. :40mW
- Bluetooth : V4.2, classe 2, 10 m de portée
- Profils :headset, handsfree, A2DP, AVRCP
- Codecs audio : aptX, aptX LL, SBC, AAC
- Autonomie : 20 heures en lecture / 800 heures en veille
- Matériaux : aluminium, cuir protéiné, cuir véritable
- Longueur du câble : 1,2 m
- Poids : 258 g
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