Existant en deux versions, noire sobre et or plus clinquant, nous avons opté pour ce dernier !
Fiche produit : Vinyl Plus
Prix de lancement/actuel : 300€/129€
Pour la petite histoire, ce modèle est un casque reçu en test il y a maintenant 7 ans et pour lequel nous avions malheureusement perdu toutes nos notes d'époque. Pris par le temps et d'autres modèles à traiter, un peu oublié dans nos cartons, nous avons enfin pu remettre la main dessus. Mais surtout lui trouver un créneau afin de le tester à nouveau et en faire une publication.
Beaucoup de temps s'est écoulé depuis notre dernier contact chez Bluedio. Nous avons donc effectué quelques recherches afin de nous mettre à jour sur la situation actuelle du fabricant. S'il existe toujours et semble actif, sa présence nous a semblée moins importante sur le marché occidental qu'à l'époque. De même, en feuilletant son catalogue produit, l'excentricité et l'audace d'antan semblent s'être totalement évaporées. Et même si la marque conserve une version 2 du modèle Victory (6 transducteurs par écouteur), l'originalité et l'excentricité semblent aussi grandement limitées, place aux produits plus conventionnels ! Dommage...
Ceci étant dit, tester un produit avec autant de décalage dans le temps est assez intéressant. Car avec un oeil différent, cela permet de mieux se rendre compte du chemin parcouru dans le domaine des casques audio Bluetooth. Mais ce qui nous franchemement surpris, c'est le démarrage au quart de tour du Bluedio Vinyl Plus : c'est une résistance plutôt inattendue. Par contre, un stockage aussi prolongé a tout de même eu raison de quelques matières : le simili cuir du bandeau s'est retrouvé craquelé sur la tranche et certaines parties en métal doré se sont ternies. Mais c'est bien tout.
Autrement, nous avons retrouvé la traditionnelle et gigantesque boite assez commune à tous les modèles produits par Bluedio et sur laquelle, à l'arrière, figure une macaron d'authenticité. A l'intérieur et comme d'habitude, nous avons, dans une pochette cartonnée, un livret d'emploi multilingue.
Précisons qu'à cette époque, Bluedio était l'un des rares fabricants à proposer systématiquement un mode d'emploi traduit (certes approximativement) en 6 langues. Ensuite viennent le casque et ses accessoires (rangés dans une pochette tissus zippée), tous contenus dans une pochette de transport rigide estampillée Bluedio et maintes fois aperçue sur d'autres de leurs produits.
L'ensemble sorti, il est clair que le casque Vinyl Plus impressionne, que ce soit par sa taille, son style clinquant ou ses formes originales. Et une fois encore, Bluedio utilise du métal pour rendre l'ensemble plus solide, surtout au niveau des charnières. En effet, le Vinyl Plus est un casque pliable, qui se règle assez facilement (avec des crans bien identifiables et numérotés). Mais c'est aussi un moyen simple d'ajouter du poids et avec un réel sentiment de qualité. Dernier détail esthétique et technique, les vis visibles et utilisées sont hexagonales et non cruciformes.
Par contre, il ne faut pas non plus y regarder de trop près, car la précision et la rigueur ne sont pas les points forts du fabricant : on remarque un peu de jeu et de décalage dans les éléments assemblés, des différences de traitement de surface, et enfin des accessoires qui manquent de finition, pour ne citer que ces éléments. Même s'il faut rester objectif et que cela reste correct, nous sommes tout de même bien loin d'une qualité Bose ou Monster par exemple, très en vogue à cette époque, et pourtant produits en Chine également.
Parlons un instant des accessoires, et sur ce point, Bluedio a rarement été chiche : Câble jack classique, câble jack avec télécommande et micro intégré, câble USB de charge et câble adaptateur PC avec canaux audio et micro séparés ! Rien que ça. Par contre, l'adaptateur audio avion n'est curieusement pas fourni, alors que ce casque est considéré nomade...
Autrement, le Bluedio Vinyl Plus diffère pas mal de son petit frère, même s'ils ont des points communs. Tout d'abord, lorsque l'on regarde leurs spécifications, tout les deux semblent avoir la même puce Bluetooth (en 4.1, même effet 3D et mêmes compatibilités et performances). Ensuite l'autonomie est extrêmement proche et très importante (encore plus lorsque ce casque a été mis sur le marché).
Et s'il appartiennent à la même famille de produits, ils restent aussi très simples à utiliser : Seulement deux boutons, une LED discrète, mais l'essentiel des fonctions sont là et accessibles simplement. Et comme le précédent, il peut faire office de récepteur Bluetooth, via sa prise jack, à savoir qu'une fois associé à une source audio via Bluetooth, on peut y brancher un câble et le relier ensuite à un autre casque audio ou à un amplificateur pour profiter de la transmission audio !
Mais là où la différence se fera grandement sentir (hormis leurs dimensions respectives) c'est du côté de la partie acoustique, qui change radicalement. Oubliez ici le traitement titane des membranes, nous restons dans le traditionnel. Par contre, la taille est surdimentionée et passe de 57 (ce qui était déjà plus important que la moyenne) à 70 mm de diamètre ! Et nous l'avons vérifié avec un pied à coulisse. Tout simplement gigantesque, il s'agit du premier équipement que nous avons pu tester avec des haut-parleurs aussi importants (avant le Sony XB1000). Et dans la pratique, cela devrait nous donner un son un peu plus naturel et ample.
Nous voulions tout de même vérifier l'électronique, mais ce casque semble assez difficile à démonter. Et même si nous n'avons pas d'information sur la puce Bluetooth utilisée, une capture de son flux nous permet de confirmer que ce Bluedio Vinyl Plus n'est compatible qu'avec le codec SBC, comme l'était aussi le Vinyl premier. De fait, que ce soit sous Android ou Apple, tout le monde aura droit au même traitement sonore, pas de jaloux. Par contre, et c'est une excellente surprise, Bluedio a fait le choix de déverrouiller toutes les options possibles en terme de fréquences, canaux et bitpool, ce qui fait que nous profiterons d'un excellent débit.
Sur ses images produit, si la marque fait souvent l'éloge du 24 bit et autres effets numériques comme le DPS (réduction de bruit), en pratique, on se demande où cela se situe. En effet, nous avons bien essayé de varier nos morceaux, certains en 16 bits et d'autres en 24, certains en 44 kHz et d'autres en 192 ou 48, la capture révèle que le Vinyl Plus, comme tous ceux précédemment testés, ne change pas ses paramètres en cours de route. Sans plus d'explications, il nous est difficile de ne pas y voir simplement des arguments marketing.
Comme dans la majorité des cas, lorsque nous avons affaire à un casque de cette trempe, nous recommandons une écoute par Bluetooth. Car malgré un codec SBC pas très conservateur et qui opère une compression du flux audio, ce dernier a tendance à éclaircir la sonorité globale ce qui en révèle un peu plus de détails et permet d'améliorer la sensation d'espace. A noter que leVinyl Plus ne dispose d'aucune indication du sens d'écoute sur son arceau, ce qui est assez curieux...
Ici, le Vinyl Plus est très agréable à l'écoute, même s'il adopte une orientation clairement physiologique et dans la droite lignée des produits du fabricant. Sur note lecteur FiiO M11 Pro par exemple, il sait se montrer clair tout en canalisant les basses, ce qui lui permet d'être suffisement détaillé et précis. Amoureux des ambiances boite de nuit, vous pourrez passer votre chemin...
Malgré l'absence d'un traitement titane et une membrane qui semble tout à fait standard, nous n'avons pas relevé de soucis majeur en terme de vitesse ou de précision. Les voix sont très présentes et compréhensibles, peu importe le nombre de sonorités reproduites en simultané. Et par connexion filaire, le Vinyl Plus s'en sort tout aussi bien : Certes, c'est nettement plus incisif et puissant mais tout y est, avec des basses très sèches qui cognent fort mais proprement. De fait, entre Bluetooth et filaire, l'impression de changement reste assez mesurée.
Par contre, deux points de défaut du Vinyl Plus doivent être abordés. Tout d'abord, de temps à autre et aléatoirement, nous avons constaté des coupures du flux audio sur une seconde, alors que notre source n'était qu'à quelques centimètres, ce qui est franchement dommage. C'est un comportement que nous n'avions jamais rencontré sur d'autres appareils.
Ensuite, et là ce sera un comportement tout à fait conventionnel des puces Bluetooth de cette époque, à savoir un bruit de fond persistant, uniquement lorsqu'un flux audio est transmis. De fait, s'il est imperceptible lors des passages étoffés, il sera audible lors des passages plus calmes, ce qui fait que le Vinyl Plus ne pourrait pas être recommandé aux mélomanes les plus exigeants. Ce bruit de fond, sur des casques équipés en Bluetooth 5, ne se rencontre pas.
Abordons enfin quelques derniers points. Tout d'abord, nous avons testé le micro, et comme à notre habitude, il s'avère exploitable mais loin des promesses de clarté. Concernant l'autonomie, comme évoqué en début de ce test, nous avons été vraiment surpris par la fiabilité de la batterie sur un temps de stockage aussi long. Et même en utilisation, elle ne nous a pas semblé avoir perdu de sa performance. Sachez simplement qu'en recharge, via un port micro usb, elle requiert environ 387 mAh, ce qui est relativement peu et explique un temps de recharge assez long. Et pour la portée, les 10 mètres sont largement atteints mais dépendent aussi beaucoup de l'appareil transmetteur.
Pour finir, il faut avouer que malgré sa taille et son poids importants, ce casque Vinyl Plus se porte plutôt bien, même sur de longues sessions. Que ce soient ses coussinets ou son bandeau d'une courbure exemplaire, ils sont tous les deux très épais et cela joue sur l'ensemble du confort et de l'isolation phonique, plutôt bonne. Néanmoins et malgré nos lunettes en titane à fines branches, nous avons ressenti une gêne, au bout d'une heure seulement, sur la partie haute de l'oreille, là où reposent les coussinets et où passent les branches. En effet, malgré leur grande largeur (90mm), les coussinets n'englobent pas l'oreille mais y reposent en partie, ce qui explique cette gêne. Enfin pour le transport, le casque bénéficiant d'une sacoche de transport qualitative, il se replie facilement et tout tient en place.
Ci-dessous, voici le graphique transmis par Bluedio : une fois encore, impossible de se rendre compte de la puissance développée par ce casque.
Via nos captures, vous trouverez ci-dessous un comparatif de 3 rendus : Bluetooth (graphique vert), Bluetooth sans mousse de confort (orange) et enfin jack (bleu). On voit clairement une nette différence dans les basses fréquences, plus importantes en connexion filaire (graphique bleu). Enlever la mousse de confort permet un gain d'équilibre, malheureusement au détriment du confort : En effet, la mousse est fine mais la retirer devient gênant pour le port.
Ci-dessous, vous trouverez un comparatif lors de l'activation de l'effet 3D. S'il se montre très imprécis dans la reproduction sonore, ce n'est pas franchement audible en pratique. A savoir simplement que l'effet 3D produit est un petit plus appréciable car cela varie l'écoute mais il n'a rien d'impressionnant et surtout déçoit par le peu d'élargissement apporté : Cela éloigne les voix et leur enlève de la présence, pour en masquant certains détails. Mais ce n'est pas désagréable pour autant !
Annexe :
Plutôt en retrait depuis pas mal d'années, Bluedio propose encore ici un casque techniquement et financièrement intéressant, notamment par la taille des transducteurs embarqués et une autonomie en veille qui dépasse l'entendement. Jouant sur sa puissance comme les modèles testés précédemment, il n'en demeure pas moins polyvalent et plus profond, on sent qu'il offre de bonnes ressources, mais dans certaines limites. Plus précisément, son Bluetooth aujourd'hui daté montre rapidement ses limites : quelques décrochages en cours d'écoute mais également un bruit de fond persistant limitant le plaisir d'écoute sur certains styles musicaux plus intimistes et plus doux.
Dommage, car l'idée globale autours de produits estampillés "Vinyl" avec un petit coté rétro aurait pu apporter de la fraicheur pour le fabricant, peut être des casques audio enfin réellement proches de l'audiophilie. Mais une fois encore, Bluedio en a décidé autrement et semble réserver ses casques en priorité aux personnes qui préfèrent plus de complexité et de puissance sonore !
Spécifications officielles :
Fiche produit : Vinyl Plus
Prix de lancement/actuel : 300€/129€
Pour la petite histoire, ce modèle est un casque reçu en test il y a maintenant 7 ans et pour lequel nous avions malheureusement perdu toutes nos notes d'époque. Pris par le temps et d'autres modèles à traiter, un peu oublié dans nos cartons, nous avons enfin pu remettre la main dessus. Mais surtout lui trouver un créneau afin de le tester à nouveau et en faire une publication.
Beaucoup de temps s'est écoulé depuis notre dernier contact chez Bluedio. Nous avons donc effectué quelques recherches afin de nous mettre à jour sur la situation actuelle du fabricant. S'il existe toujours et semble actif, sa présence nous a semblée moins importante sur le marché occidental qu'à l'époque. De même, en feuilletant son catalogue produit, l'excentricité et l'audace d'antan semblent s'être totalement évaporées. Et même si la marque conserve une version 2 du modèle Victory (6 transducteurs par écouteur), l'originalité et l'excentricité semblent aussi grandement limitées, place aux produits plus conventionnels ! Dommage...
Ceci étant dit, tester un produit avec autant de décalage dans le temps est assez intéressant. Car avec un oeil différent, cela permet de mieux se rendre compte du chemin parcouru dans le domaine des casques audio Bluetooth. Mais ce qui nous franchemement surpris, c'est le démarrage au quart de tour du Bluedio Vinyl Plus : c'est une résistance plutôt inattendue. Par contre, un stockage aussi prolongé a tout de même eu raison de quelques matières : le simili cuir du bandeau s'est retrouvé craquelé sur la tranche et certaines parties en métal doré se sont ternies. Mais c'est bien tout.
Autrement, nous avons retrouvé la traditionnelle et gigantesque boite assez commune à tous les modèles produits par Bluedio et sur laquelle, à l'arrière, figure une macaron d'authenticité. A l'intérieur et comme d'habitude, nous avons, dans une pochette cartonnée, un livret d'emploi multilingue.
Précisons qu'à cette époque, Bluedio était l'un des rares fabricants à proposer systématiquement un mode d'emploi traduit (certes approximativement) en 6 langues. Ensuite viennent le casque et ses accessoires (rangés dans une pochette tissus zippée), tous contenus dans une pochette de transport rigide estampillée Bluedio et maintes fois aperçue sur d'autres de leurs produits.
L'ensemble sorti, il est clair que le casque Vinyl Plus impressionne, que ce soit par sa taille, son style clinquant ou ses formes originales. Et une fois encore, Bluedio utilise du métal pour rendre l'ensemble plus solide, surtout au niveau des charnières. En effet, le Vinyl Plus est un casque pliable, qui se règle assez facilement (avec des crans bien identifiables et numérotés). Mais c'est aussi un moyen simple d'ajouter du poids et avec un réel sentiment de qualité. Dernier détail esthétique et technique, les vis visibles et utilisées sont hexagonales et non cruciformes.
Par contre, il ne faut pas non plus y regarder de trop près, car la précision et la rigueur ne sont pas les points forts du fabricant : on remarque un peu de jeu et de décalage dans les éléments assemblés, des différences de traitement de surface, et enfin des accessoires qui manquent de finition, pour ne citer que ces éléments. Même s'il faut rester objectif et que cela reste correct, nous sommes tout de même bien loin d'une qualité Bose ou Monster par exemple, très en vogue à cette époque, et pourtant produits en Chine également.
Parlons un instant des accessoires, et sur ce point, Bluedio a rarement été chiche : Câble jack classique, câble jack avec télécommande et micro intégré, câble USB de charge et câble adaptateur PC avec canaux audio et micro séparés ! Rien que ça. Par contre, l'adaptateur audio avion n'est curieusement pas fourni, alors que ce casque est considéré nomade...
Autrement, le Bluedio Vinyl Plus diffère pas mal de son petit frère, même s'ils ont des points communs. Tout d'abord, lorsque l'on regarde leurs spécifications, tout les deux semblent avoir la même puce Bluetooth (en 4.1, même effet 3D et mêmes compatibilités et performances). Ensuite l'autonomie est extrêmement proche et très importante (encore plus lorsque ce casque a été mis sur le marché).
Et s'il appartiennent à la même famille de produits, ils restent aussi très simples à utiliser : Seulement deux boutons, une LED discrète, mais l'essentiel des fonctions sont là et accessibles simplement. Et comme le précédent, il peut faire office de récepteur Bluetooth, via sa prise jack, à savoir qu'une fois associé à une source audio via Bluetooth, on peut y brancher un câble et le relier ensuite à un autre casque audio ou à un amplificateur pour profiter de la transmission audio !
Mais là où la différence se fera grandement sentir (hormis leurs dimensions respectives) c'est du côté de la partie acoustique, qui change radicalement. Oubliez ici le traitement titane des membranes, nous restons dans le traditionnel. Par contre, la taille est surdimentionée et passe de 57 (ce qui était déjà plus important que la moyenne) à 70 mm de diamètre ! Et nous l'avons vérifié avec un pied à coulisse. Tout simplement gigantesque, il s'agit du premier équipement que nous avons pu tester avec des haut-parleurs aussi importants (avant le Sony XB1000). Et dans la pratique, cela devrait nous donner un son un peu plus naturel et ample.
Nous voulions tout de même vérifier l'électronique, mais ce casque semble assez difficile à démonter. Et même si nous n'avons pas d'information sur la puce Bluetooth utilisée, une capture de son flux nous permet de confirmer que ce Bluedio Vinyl Plus n'est compatible qu'avec le codec SBC, comme l'était aussi le Vinyl premier. De fait, que ce soit sous Android ou Apple, tout le monde aura droit au même traitement sonore, pas de jaloux. Par contre, et c'est une excellente surprise, Bluedio a fait le choix de déverrouiller toutes les options possibles en terme de fréquences, canaux et bitpool, ce qui fait que nous profiterons d'un excellent débit.
Sur ses images produit, si la marque fait souvent l'éloge du 24 bit et autres effets numériques comme le DPS (réduction de bruit), en pratique, on se demande où cela se situe. En effet, nous avons bien essayé de varier nos morceaux, certains en 16 bits et d'autres en 24, certains en 44 kHz et d'autres en 192 ou 48, la capture révèle que le Vinyl Plus, comme tous ceux précédemment testés, ne change pas ses paramètres en cours de route. Sans plus d'explications, il nous est difficile de ne pas y voir simplement des arguments marketing.
Comme dans la majorité des cas, lorsque nous avons affaire à un casque de cette trempe, nous recommandons une écoute par Bluetooth. Car malgré un codec SBC pas très conservateur et qui opère une compression du flux audio, ce dernier a tendance à éclaircir la sonorité globale ce qui en révèle un peu plus de détails et permet d'améliorer la sensation d'espace. A noter que leVinyl Plus ne dispose d'aucune indication du sens d'écoute sur son arceau, ce qui est assez curieux...
Ici, le Vinyl Plus est très agréable à l'écoute, même s'il adopte une orientation clairement physiologique et dans la droite lignée des produits du fabricant. Sur note lecteur FiiO M11 Pro par exemple, il sait se montrer clair tout en canalisant les basses, ce qui lui permet d'être suffisement détaillé et précis. Amoureux des ambiances boite de nuit, vous pourrez passer votre chemin...
Malgré l'absence d'un traitement titane et une membrane qui semble tout à fait standard, nous n'avons pas relevé de soucis majeur en terme de vitesse ou de précision. Les voix sont très présentes et compréhensibles, peu importe le nombre de sonorités reproduites en simultané. Et par connexion filaire, le Vinyl Plus s'en sort tout aussi bien : Certes, c'est nettement plus incisif et puissant mais tout y est, avec des basses très sèches qui cognent fort mais proprement. De fait, entre Bluetooth et filaire, l'impression de changement reste assez mesurée.
Par contre, deux points de défaut du Vinyl Plus doivent être abordés. Tout d'abord, de temps à autre et aléatoirement, nous avons constaté des coupures du flux audio sur une seconde, alors que notre source n'était qu'à quelques centimètres, ce qui est franchement dommage. C'est un comportement que nous n'avions jamais rencontré sur d'autres appareils.
Ensuite, et là ce sera un comportement tout à fait conventionnel des puces Bluetooth de cette époque, à savoir un bruit de fond persistant, uniquement lorsqu'un flux audio est transmis. De fait, s'il est imperceptible lors des passages étoffés, il sera audible lors des passages plus calmes, ce qui fait que le Vinyl Plus ne pourrait pas être recommandé aux mélomanes les plus exigeants. Ce bruit de fond, sur des casques équipés en Bluetooth 5, ne se rencontre pas.
Abordons enfin quelques derniers points. Tout d'abord, nous avons testé le micro, et comme à notre habitude, il s'avère exploitable mais loin des promesses de clarté. Concernant l'autonomie, comme évoqué en début de ce test, nous avons été vraiment surpris par la fiabilité de la batterie sur un temps de stockage aussi long. Et même en utilisation, elle ne nous a pas semblé avoir perdu de sa performance. Sachez simplement qu'en recharge, via un port micro usb, elle requiert environ 387 mAh, ce qui est relativement peu et explique un temps de recharge assez long. Et pour la portée, les 10 mètres sont largement atteints mais dépendent aussi beaucoup de l'appareil transmetteur.
Pour finir, il faut avouer que malgré sa taille et son poids importants, ce casque Vinyl Plus se porte plutôt bien, même sur de longues sessions. Que ce soient ses coussinets ou son bandeau d'une courbure exemplaire, ils sont tous les deux très épais et cela joue sur l'ensemble du confort et de l'isolation phonique, plutôt bonne. Néanmoins et malgré nos lunettes en titane à fines branches, nous avons ressenti une gêne, au bout d'une heure seulement, sur la partie haute de l'oreille, là où reposent les coussinets et où passent les branches. En effet, malgré leur grande largeur (90mm), les coussinets n'englobent pas l'oreille mais y reposent en partie, ce qui explique cette gêne. Enfin pour le transport, le casque bénéficiant d'une sacoche de transport qualitative, il se replie facilement et tout tient en place.
Les mesures
Ci-dessous, voici le graphique transmis par Bluedio : une fois encore, impossible de se rendre compte de la puissance développée par ce casque.
Via nos captures, vous trouverez ci-dessous un comparatif de 3 rendus : Bluetooth (graphique vert), Bluetooth sans mousse de confort (orange) et enfin jack (bleu). On voit clairement une nette différence dans les basses fréquences, plus importantes en connexion filaire (graphique bleu). Enlever la mousse de confort permet un gain d'équilibre, malheureusement au détriment du confort : En effet, la mousse est fine mais la retirer devient gênant pour le port.
Ci-dessous, vous trouverez un comparatif lors de l'activation de l'effet 3D. S'il se montre très imprécis dans la reproduction sonore, ce n'est pas franchement audible en pratique. A savoir simplement que l'effet 3D produit est un petit plus appréciable car cela varie l'écoute mais il n'a rien d'impressionnant et surtout déçoit par le peu d'élargissement apporté : Cela éloigne les voix et leur enlève de la présence, pour en masquant certains détails. Mais ce n'est pas désagréable pour autant !
Annexe :
- Malgré une limitation au seul codec SBC, un usage TV simple est possible. Pour le jeu, la latence reste trop importante.
- Pour éteindre ce casque, il faut maintenir longtemps le bouton multi fonction : Après une tonalité (et l'on se demande encore à quoi elle correspond), vous entendrez ensuite une vocalise "Power off" puis le casque s'éteindra.
- Le Vinyl Plus pèse 371 grammes
- Le mode d'emploi est disponible ici
Quelques millimètres qui font toute la différence
Plutôt en retrait depuis pas mal d'années, Bluedio propose encore ici un casque techniquement et financièrement intéressant, notamment par la taille des transducteurs embarqués et une autonomie en veille qui dépasse l'entendement. Jouant sur sa puissance comme les modèles testés précédemment, il n'en demeure pas moins polyvalent et plus profond, on sent qu'il offre de bonnes ressources, mais dans certaines limites. Plus précisément, son Bluetooth aujourd'hui daté montre rapidement ses limites : quelques décrochages en cours d'écoute mais également un bruit de fond persistant limitant le plaisir d'écoute sur certains styles musicaux plus intimistes et plus doux.
Dommage, car l'idée globale autours de produits estampillés "Vinyl" avec un petit coté rétro aurait pu apporter de la fraicheur pour le fabricant, peut être des casques audio enfin réellement proches de l'audiophilie. Mais une fois encore, Bluedio en a décidé autrement et semble réserver ses casques en priorité aux personnes qui préfèrent plus de complexité et de puissance sonore !
Spécifications officielles :
- Référence : Vinyl Plus
- Type de casque : fermé
- Transducteurs : 70 mm
- Réponse en fréquence: 15 Hz - 25 kHz
- THD: 00.1%
- Impédance : 16Ω
- Bluetooth : 4.1 +EDR, 2.4GHz to 2.48GHz
- Profils :headset, handsfree, A2DP, AVRCP
- Codecs audio :SBC
- Autonomie : 20h, veille 110h, temps de charge 2h
- Température de fonctionnement : De -10 °C à 50°C
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