Où se le procurer ? : OKCSC M1
Type d'appareil : casque circum en bois vintage
Prix Public : 60€
Premières étapes de notre rencontre, une banale boite neutre qui sent bon le produit artisanal. Sur une petite petite étiquette collée de biais, on pouvait lire "super bass in-ear Headphones Style A". Autant vous dire que ça ne présageait rien de bon car lorsque l'on tente d'attirer l'attention sur les basses et le style du produit, il y a de quoi se montrer méfiant.
A l'intérieur, le casque est protégé par une sacoche de transport rigide et zippée aux formes arrondies, bien adaptée à la morphologie du casque et munie d'une lanière. Pour accessoires audio, seul un adaptateur jack 6.35 des plus classiques est présent. Et enfin, pour tenter de nous corrompre en douceur, un support à smartphone s'est joint à l'aventure et une petite carte nous invitant à laisser une évaluation positive, avant même d'avoir pu essayer le produit...
Un bois qui sent bon la savane...
Le M1 est un casque très intrigant. Massif, avec sont coté vintage et rétro qui rappelle la série des casques Grado GS, il semble tout droit issu d'un film de Jeunet. Très peu de plastique pour ce qui le concerne, il utilise massivement l'inox avec une partie vieillie et du bois sombre dit "africain", bien sûr impossible à vérifier.Sur chaque écouteur est gravé "the soul of freedom" ou "l'âme de la liberté". Il est certain qu'avec un casque qui vous serre pas mal et des mousses très épaisses qui finissent par gratter, l'enlever peut se comparer à une petite délivrance. Est ce que des coussinets originaux Grado sont plus confortables et compatibles? cela reste à voir !
D'un aspect très artisanal, sa finition globale reste pourtant tout à fait sérieuse. Son poids est rassurant et il semble suffisamment solide, voir même un peu trop. En effet, doté d'écouteurs pivotants, ceux-ci se révèlent bien trop fermes et durs à positionner une fois le casque enfilé.
Heureusement, la hauteur du bandeau se règle à la perfection, avec des clics bien prononcés et des graduations parfaites, malgré un mécanisme englobé dans du plastique brillant qui semble de qualité moyenne. Le sens d'écoute est très clairement identifié et facilement visible, c'est un excellent point.
La courbure de l'arceau métallique est large et légèrement aplatie ce qui le prédispose à la plupart des têtes mais peut aussi engendrer une certaine gêne sur le haut du crâne, lors de longues sessions d'écoute.
En totale opposition, le M1 se voit équipé d'un câble de type 4N OCC Copper et non amovible. Ce type de câblage est l'un des plus purs qu'il soit, mais rassurez-vous : il n'est pas dit que nos oreilles puissent entendre la différence entre du cuivre OFC, OCC ou classique. Autrement, il est très fin et croisé, ce qui le rends extrêmement malléable. Dessus sont fixés deux éléments en métal, le diviseur en Y et la fiche jack, robuste et plaquée or, dotée d'une bague striée augmentant sa préhension.
Quels écouteurs se cachent dans ce casque M1?
Il n'est pas franchement recommandé de démonter ce casque M1, n'en déplaise au Saint Pierre, notre guide spirituel. En effet, le support sur lequel est fixé le transducteur semble totalement collé au bois et l'enlever devrait changer la sonorité du casque. Car forcément, la colle isole l'ensemble et perdra forcément de son efficacité car elle n’adhérera plus au bois.Lorsque l'on observe les photos des transducteurs fournies par OKCSC, leur aspect reste des plus classiques, que ce soit pour les filtres ou la membrane.
Cependant, le modèle OWR 4069t-32na inscrit sur l'arrière de la bobine provient de l'équipementier Ole Wolff Elektronik A/S. Fait surprenant, il est identique à celui utilisé sur un casque, tenez-vous bien, Beats By Dre Studio 2 Wireless !
Dès lors, on comprends mieux pourquoi OKCSC a jugé pertinent d'associer "Super Bass" un peu partout dans les descriptions de son produit. Mais comme on le verra plus bas, nous sommes un peu loin de l'effet attendu.
Une reproduction sonore adaptée pour le live avant tout!
A l'écoute, c'est d'abord la grandeur de l'espace qui nous saute aux oreilles. De facto, elle prédispose le M1 aux concerts et performances musicales live. Très porté sur les hautes fréquences (et donc très clair), il nous offre beaucoup de micro détails mais à l'inverse, certaines sonorités peuvent apparaître bien trop élevées, et c'est sur les voix notamment que l'on peut le remarquer, avec un manque de naturel évident.
Contrairement à ce qu’annonçait la marque, nous restons très loin d'un casque dit "super bass". Certes, elle sont bien présentes, mais en très net retrait et sèches, rien qui pourrait qualifier le M1 de casque audio basseux. Et lorsqu'elles sont présentes, elles ne sont pas exagérées et apportent un peu de peps supplémentaire.
Comme évoqué précédemment, la sensation d'espace est frappante, avec une profondeur et une largeur très marquée. L'expérience d'écoute me rappelle quelque chose de proche d'une écoute sur enceintes par exemple.
Sur les différents titre de "James bond - the ultimate collection", les sons y circulent avec une grande aisance. Les instruments semblent bien plus présents et s'affirment dans cet espace très large qui leur est offert, tout en restant clairs et nettement détourés : nous sommes en plein concert et que c'est agréable!
Sur Portishead (live) ou l'album de Black Bomb A (Speech of freedom) en revanche, la clarté du M1 lui fait du tors : toujours cette excellente impression d'espace mais les sonorités hautes sont sur-représentés. Sur "Résidents de la république" de Bashung, la séparation des instruments est parfaite. Mais à l'inverse, la voix est trop claire et éloignée...
Au fil de l'utilisation, le M1 nous pousse à monter le volume plus haut que d'habitude. Il nécessitera pas mal de puissance, un smartphone ne sera donc pas l'idéal. Coté confort, un peu plus de douceur au niveau des mousses n'aurait pas été de refus, tout comme avoir une fine mousse au niveau de la partie inférieure du bandeau reposant sur le crâne (point rectifié dans la nouvelle version du M1). Dommage également que son câble soit fixe et non détachable (également rectifié sur la nouvelle version).
Contrairement à ce qu’annonçait la marque, nous restons très loin d'un casque dit "super bass". Certes, elle sont bien présentes, mais en très net retrait et sèches, rien qui pourrait qualifier le M1 de casque audio basseux. Et lorsqu'elles sont présentes, elles ne sont pas exagérées et apportent un peu de peps supplémentaire.
Comme évoqué précédemment, la sensation d'espace est frappante, avec une profondeur et une largeur très marquée. L'expérience d'écoute me rappelle quelque chose de proche d'une écoute sur enceintes par exemple.
Sur les différents titre de "James bond - the ultimate collection", les sons y circulent avec une grande aisance. Les instruments semblent bien plus présents et s'affirment dans cet espace très large qui leur est offert, tout en restant clairs et nettement détourés : nous sommes en plein concert et que c'est agréable!
Sur Portishead (live) ou l'album de Black Bomb A (Speech of freedom) en revanche, la clarté du M1 lui fait du tors : toujours cette excellente impression d'espace mais les sonorités hautes sont sur-représentés. Sur "Résidents de la république" de Bashung, la séparation des instruments est parfaite. Mais à l'inverse, la voix est trop claire et éloignée...
Au fil de l'utilisation, le M1 nous pousse à monter le volume plus haut que d'habitude. Il nécessitera pas mal de puissance, un smartphone ne sera donc pas l'idéal. Coté confort, un peu plus de douceur au niveau des mousses n'aurait pas été de refus, tout comme avoir une fine mousse au niveau de la partie inférieure du bandeau reposant sur le crâne (point rectifié dans la nouvelle version du M1). Dommage également que son câble soit fixe et non détachable (également rectifié sur la nouvelle version).
Quelques mesures
La courbe parle d'elle même : des basses légèrement rehaussées avec des médiums creusés et des hautes fréquences très élevées (qui se maintiennent relatuvement bien), cela ce se ressent immédiatement à l'écoute !Alors, conquis?
Le M1 est un casque audio suffisamment abordable et atypique pour attirer le chaland. Certains pourraient même crier au plagiat, tant sa ressemblance (heureusement de loin) reste assez proche avec certains des modèles de chez Grado Labs. Et ce ne sont pas les coussinets qui nous affirmeront le contraire... Mais il ne s'agit là que d'une ressemblance car le M1 nous offre une sonorité claire et très ciblée, mieux adaptée pour les enregistrements live où l'instrumental est majoritaire.
Au quotidien, il se montre bien plus à l'aise en utilisation sédentaire malgré une sacoche de transport assez pratique. De plus, il demande un minimum de puissance pour s'exprimer correctement, en particulier si vous êtes habitués à ressentir pleinement les basses. Il va de soit que peu de smartphones seront capables de le contenter. Son style rétro et son encombrement n'aident pas non plus. Bien fini autrement, seul son câble pourrait peut-être moins fiable qu'attendu, par sa finesse un peu trop importante. Mais il est évident que nous avons ici un casque audio en bois avec un très bon rapport qualité / prix, certes un peu restrictif sur les styles musicaux, mais qui ravira les collectionneurs de beaux objets et les amateurs de musiques live instrumentales en particulier !
Annexe :
- Voici la fameuse vidéo où l'on démonte un Beats By Dre Studio 2 Wireless. Vous pourrez vérifier les inscriptions sur le transducteur à 2 min 29 sec.
- Le M1 actuel (plus récent que celui testé) semble légèrement différent : supra aural, mousse de confort au niveau du bandeau, nouveaux coussinets fermés, câble détachable. Bref, il a tout pour plaire !
Spécifications officielles :
- Référence : M1
- Transducteurs : 40 mm,
- Fréquences : 10 - 20 kHz
- Sensibilité : 100 ±3 dB
- Structure : bois et inox
- Câble : 1.2 m, 4N OCC
- Contenu de la boite : casque, sacoche rigide de transport, carte de bienvenue
Mes informations complémentaires :
- Compatibilité : universelle classique à jack 3.5 mm
- Impédance mesurée : 24.7 ohm
- Poids : 214 grammes
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