Comme à l'accoutumé, Bluedio nous propose ici un casque sans-fil techniquement et financièrement intéressant, notamment par la qualité des transducteurs et son autonomie. Souhaitant sortir de sa traditionnelle sobriété, il a d'ailleurs fait le choix de rendre ce modèle disponible en différents coloris pastels, pour un public légèrement moins technophile et peut-être un peu plus adepte des cups-cakes...
Fiche produit : Bluedio Vinyl
Prix public de départ : à partir de 150€
Au fil des ans, Bluedio continue d'uniformiser l'ensemble de ses produits. A l'instar des autres modèles, le packaging et les accessoires typiques de la marque ont été conservés avec une petite différence tout de même, la présence d'un câble diviseur micro-casque, comme pour certains produits gaming.
Le casque Vinyl testé ici semble avoir, à première vue, les mêmes caractéristiques qu'un autre modèle, le Turbine 3 (aka T3), dans une enveloppe externe bien plus sage, et à la finition, comme toujours, sans reproche possible.
Contrairement au modèle précédent, le Vinyl ne se replie pas. Ceci dit, il peut tout de même se mettre à plat pour être transporté dans une sacoche rigide d'excellente facture.
Ce modèle garde toujours des lignes massives, soulignées par la structure métallique en alliage usinée, si chère à Bluedio. Cela lui donne aussi une bonne résistance aux manipulations. La courbure de l'arceau et les coussinets semblent aussi similaires au T3 ce qui lui confère un très bon confort.
Encore un point commun avec le T3, les transducteurs ! De faible impédance, ils sont compatibles avec la majorité des appareils, smartphones compris.
De même dimension (57 mm), ils sont également traités au titane, pour une sonorité plus précise, chose dont Bluedio ne parle curieusement jamais.
Concernant le circuit Bluetooth, CSR est évincé au profit de l’équipementier Chinois Vimicro, avec son chipset WS9623. Limité au traditionnel codec SBC, les spécifications et fonctionnalités (dont l'effet 3D) sont pour ainsi dire encore les mêmes, seule la double sortie jack a été supprimée par rapport au T3.
Il est tout de même regrettable que pour un prix élevant le Vinyl vers le moyen gamme, il reste incompatible avec l'aptX. Ainsi pour terminer sur l'électronique, l'autonomie est conséquente (environ 20 h) et cela se vérifie dans la pratique.
Un peu moins puissant, mais un peu plus polyvalent
Via une connexion filaire ou Bluetooth, le son reste une fois encore puissant. Mais grâce, très certainement, au traitement de la membrane, la polyvalence reste correcte même si un peu plus de brillance et de détails auraient étés les bienvenus.
Via Bluetooth, la connexion reste stable et sans coupures, tant que le volume d'entrée est suffisant. Car pour la majorité des appareils Bluetooth (de marque chinoise en tout les cas), s'il ne détectent pas de son, ils coupent le volume. Ici, nous avons même un léger "pop", pas franchement agréable, sur "Empty Dream" de Youn Sun Nah, à chaque pause et respiration.
En transmission depuis n'importe quel appareil, on peut noter la persistance de fréquences aiguës en fond, sans grande incidence sur l'écoute, tant qu'il n'y a aucun passage silencieux. N'espérez d'ailleurs pas les atténuer, elles viennent directement de l'électronique, baisser le volume en entrée ou en sortie n'y changera rien.
Cela démontre bien une fois encore, et malgré toutes les spécifications techniques les plus alléchantes mises en avant, que nous ne sommes toujours pas sur un produit aussi audiophile qu'on souhaite nous le présenter, même si les transducteurs sont de meilleure qualité que par le passé.
De façon logique, nous avions tenté d'utiliser le câble audio à 4 pôles avec télécommande intégrée. Malheureusement, très certainement par manque de rigueur dans la fabrication, il semble ne pas être tout à fait standard. Suivant certains équipements (pourtant des plus classiques), il s'avère être incompatible car le son qui en ressort est très pauvre et grésillant. Nous nous sommes donc orientés vers le câble à 3 points classique.
Via un lecteur FiiO X3 II, sur un album de Diana Krall ou Léonard Cohen ("Amen"), malgré un léger feutré plutôt reposant, les voix sont agréables. Pour "Amen", nous avons beaucoup trop de basses fréquences en fond, par moment diffuses, ce qui souligne un manque évident de clarté.
"Africa" de John Coltrane, n'y échappe pas, un manque de brillance et de mordant se fait également sentir. Cela s'améliore tout de même un peu à l'aide d'un Chord MOJO et d'un FiiO M9 où l'on gagne en détails et précision, preuve en est que les transducteurs utilisés peuvent donner, si bien associés, de la polyvalence par quelques détails supplémentaires, même si nous sommes loin d'un monstre de précision.
Casque fermé, le Vinyl surprends agréablement par la sensation d'espace qu'il peut procurer, en profondeur comme en hauteur, avec un placement convaincant et des instruments bien identifiables.
Enfin, parlons de l'effet 3D ! Comme d'habitude, il s'agit là d'un simple gadget : s'il élargit le champ d'écoute, il augmente les basses à outrance, déjà trop présentes suivant les morceaux. Sur la courbe de réponse, on s’aperçoit bien que la qualité n'est pas au rendez-vous.
Avec un arceau bien proportionné, son poids ne se ressent pas. Passée la première demi-heure (grâce aux coussinets amovibles très épais et doux), l'inconfort se manifeste progressivement et de façon insidieuse. La pression se fait croissante sur le point haut des oreilles, même s'il est considéré comme un casque circum-aural. En effet, une partie des coussinets repose sur les oreilles et les porteurs de lunettes pourraient donc ressentir un inconfort.
Ci-dessous, la réponse en fréquence relevée du casque Bluedio Vinyl. Pour une écoute la plus équilibrée, privilégiez le Bluetooth. A l'inverse, on remarque bien que celle avec la 3D active déforme totalement le son et ne sera à utiliser qu'en de rares occasions.
Et pour le reste...
- Le micro est correct sur le casque mais pas sur la télécommande, trop éloignée et basse.
- Le volume sur la tranche des pavillons est trop en avant et tombe très mal sous les doigts.
- Les écouteurs démontés révèlent une fente ovale avec deux sillons, logement certainement prévu pour un micro a annulation de bruit et un potentiel casque ANC.
- Le câble jack à 4 pôles délivre un faible sur sur un Chord MOJO. Sur PC, il grésille et rien n'est compréhensible.
- Sur son port jack, il peut faire office de récepteur Bluetooth, à savoir qu'une fois associé à une source audio via Bluetooth, on peut y brancher un câble jack et le relier ensuite à un autre casque audio ou à un amplificateur pour profiter de la transmission audio !
Conclusion
Comme à son habitude la marque nous propose un casque bien fini et complet, relativement abordable, mais avec encore un peu trop de puissance, en particulier via une connexion filaire. Par contre, il est vraiment dommage que le circuit Bluetooth n'ai pas bénéficié de plus d'attention afin de produire, notamment, un son plus propre à faible volume. Car même s'il reste assez porté sur les basses, il sait, via sans-fil, rester suffisamment polyvalent.
- Référence : Vinyl
- Type : circum-auriculaire fermé
- Transducteurs : 57 mm, membrane traitée titane (T.H.D < à 0,1%)
- Impédance : 16 Ω
- Réponse : 15 Hz - 25 kHz
- Sensibilité : 116 dB
- Bluetooth : V4.1 + EDR
- Fréquence de transmission Bluetooth: 2.4 GHz à 2.48 GHz
- Portée Bluetooth : jusqu'à 10 m (espace libre)
- Profils Bluetooth: A2DP, AVRCP, HSP, HFP
- Autonomie : utilisation (20 h), veille (1100 h)
- Temps de charge : 2 h
- Dimensions du casque : 159*126*78 mm
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